Suzuki a déclaré, hier, vouloir mettre un terme au partenariat noué avec Volkswagen, et souhaite que le constructeur allemand cède la part détenue dans son capital. Le premier constructeur automobile européen Volkswagen a, cependant, indiqué qu'il ne comptait pas rompre ses liens industriels et capitalistiques avec Suzuki, contrariant ainsi le voeu du groupe japonais. "Nous sommes toujours intéressés" par la poursuite de la coopération industrielle et capitalistique avec Suzuki, a affirmé un porte-parole de Volkswagen. "Nous n'avons pas changé d'avis" quant à la part de près de 20% du capital détenue par l'allemand dans Suzuki, a-t-il ajouté. Toutefois la coopération avec le groupe japonais bat de l'aile depuis plusieurs semaines, et Volkswagen dit désormais avoir constaté une "infraction" de Suzuki au contrat qui les lie. Le constructeur japonais avait, auparavant, affirmé ne pas avoir violé le contrat régissant leur partenariat, le constructeur allemand ayant fixé un ultimatum de deux semaines pour que la situation soit régularisée. "Nous affirmons ne pas avoir violé le contrat", a dit le porte-parole de Suzuki Hideki Taguchi. Selon Volkswagen, Suzuki s'approvisionne en moteurs diesels auprès d'un autre constructeur concurrent. La décision de Suzuki de continuer à se fournir auprès de Fiat pour ses moteurs de diesel contrevient, aux yeux de Volkswagen, à ce qui avait été convenu en décembre 2009, quand le constructeur allemand était entré à hauteur de 19,9% du capital de Suzuki. Pour accompagner le partage initialement souhaité de technologies, notamment pour les véhicules propres, Volkswagen avait acquis en janvier 2010 environ 19,9% du capital de Suzuki, lequel avait aussi pris une petite participation dans le groupe allemand. Le constructeur japonais, qui avait déjà prévenu rapidement qu'il ne voulait pas que Volkswagen dépasse 20% de son capital, aimerait à présent qu'il sorte totalement de son tour de table, et réciproquement.