Le Musée du cinéma offre depuis jeudi dernier et jusqu'à demain, un nombre impressionnant d'images qui entrent dans le cadre du cycle "Reportages et documentaires méditerranéens". Un rendez-vous cinématographique organisé en collaboration avec le Centre méditerranéen du cinéma et de l'audiovisuel de Marseille, et la cinémathèque elle même. De nombreuses œuvres étaient à l'affiche, mais pas seulement, car de nombreuses conférences étaient présentées tous les matins au même endroit. Le public était convié, jeudi dernier, dès l'ouverture de ce cycle à aller à la rencontre d'un film turc très touchant, qui s'intitule, " Oyun " de Pelin Esmer. Sortie en 2005, cette œuvre traite de la paysannerie et de la femme courage. Le même jour, il y a eu la projection de " Rio " et de "Orfeu Negro", un film de Marcel Camus daté de 1959. Le film où il était beaucoup question de lyrisme franco-italo-brésilien, est adapté d'une pièce de Vinicius de Moraes, un personnage-clé de la musique brésilienne contemporaine, un poète et un amoureux de la chanson populaire. Le film est une plongée aventureuse dans la Bossa Nova, style musical né au Brésil à la fin des années 1950 et issu du croisement de la samba et du cool jazz. Cette musique est apparue selon les spécialistes, comme une réaction au rejet de la musique populaire traditionnelle brésilienne de la part de musiciens de Rio de Janeiro. Jusque dans les années 1950, la culture musicale au sein de la classe ouvrière brésilienne était composée principalement de sambas de type carnaval avec une utilisation obligatoirement massive des percussions comme accompagnement. Pour la classe moyenne, la forme dominante de chanson était les ballades plus connues sous le nom de samba-cançeo, similaire aux boléros latino-américains, offrant des compositions simples, une harmonie standard, des voix douces et des textes sentimentaux, plus fréquemment mélodramatiques. Le film avait raflé en 1959, la palme d'or du Festival international de Cannes. Le cinéaste mauritanien, Mohamed Hondo est invité avec son "Les bicots nègres, vos voisins", une révolte paraphée en 1973. Film culte de la France d'en bas, "Sylvie et le fantôme" de Claude Autant Lara était également à l'affiche, tout autant que le très réputé "La peau douce" de François Truffaut, un film signé en 1963. Et puis, le spectateur peut toutefois découvrir ou redécouvrir, "Vie privée" de Louis Malle avec l'excellente Brigitte Bardot, aux cotés du monstre italien, Marcello Mastroianni.