A l'heure où le futur sécuritaire a diminué d'importance dans les préoccupations des populations, de plus en plus les attentions sont portées sur le futur économique et social du pays. Le devenir socioéconomique du pays occupera la place centrale dans les attentions des populations, et également dans celles des pouvoirs publics. Quel sera donc un tel futur dans la perception des populations qui lient leur devenir à leur propre situation socioéconomique ? On peut se poser de telles questions aux quelles on ne trouve pas de réponse, pour ce qui concerne le futur, dans des lectures de l'avenir et des études de prospective qu'on ne trouve pas sur la place publique, si tant est que cela existe. Il est bien sûr une certitude que les pouvoirs publics voudraient bien interroger l'avenir, car sans de telles investigations, il sera procédé à des tâtonnements, et donc la gouvernance se heurtera à des variables inconnues, car non identifiées. Les économistes n'y peuvent rien, car ce sont les " politiques " qui décident. Pourquoi ce sont les mêmes constats , tout le temps ? Les mêmes questions à l'ordre du jour, invariablement, pratiquement avec les mêmes mots, les mêmes défis qui " restent" à relever. Les économistes interviennent chacun avec ses idées, chacun avec son modèle, mais, les mêmes problèmes évoqués d'année en année. Accélérer le développement comme le disent ceux qui veulent réellement y participer et qui pensent plus particulièrement qu'il est nécessaire que les pouvoirs publics les associent à la définition d'un nouvel ordre interne économique qui consacre le fait que nous sommes encore dans la phase de transition économique. Accélérer les importations, comme le veulent ceux qui ne sont intéressés que par le gain rapide et assuré, afin de profiter de la période où il existe encore la distribution de la rente avant de réunir les conditions de leur installation ailleurs, quelque part ailleurs. Les opérateurs économiques, ceux qui ont conscience que ce sont eux qui développent l'économie de leur pays, et non pas ceux qui conçoivent que leur avenir se trouve ailleurs, ou ceux qui exportent frauduleusement les sommes en devises ramassées on ne sait trop comment, pensent qu'il est plus que nécessaire que des réformes supplémentaires soient mises en œuvre pour tenir compte de leur capacité à s'adapter aux exigences d'une concurrence internationale. Ceux-là ont tout le temps fait des propositions, les mêmes constamment. Quand le taux d'exploitation des capacités installées est trop faible, et que ce constat est fait depuis une vingtaine d'années, que faudrait-il faire ?