L'envenimation scorpionique par sa fréquence dans la wilaya de Djelfa, représente un grand danger pour les habitants et pose un problème de santé publique assez accru. Selon les données officielles, le scorpion fait, chaque année, 3.000 victimes et expliquent que cette région steppique abrite la plus redoutable espèce : l'androctanus australis, surnommé " tueur d'hommes ", et le buthus occitanus. Ceraines communes comme Faydh El Batma, Guettara et Amoura vivent des situations pénibles, notamment manque de transport, l'éloignement des centres de santé, alors que la piqûre de scorpion nécessite l'intervention d'un médecin sur place, voire d'un spécialiste en réanimation en cas de détresse respiratoire. Des efforts gigantesques ont été déployés par la direction de la santé et les APC via la prévention, la prise en chagre médicale, la connaissance de la pathologie, la nature du sérum anti-venin qui est fabriqué en Algérie. A titre illustratif, l'évolution de la létalité de l'envenimation scorpionique, à l'échelle de la wilaya de Djelfa, est tombé de 0,87 % (1834 victimes) en 1995, à 0,57% (3128) en 1999. Ce taux est calculé sur des échantillons respectifs de 1834 et 3128 piqués/an pour une population de 100.000 habitants. Selon le centre de lutte contre l'envenimation scorpionique, l'hygiène du milieu, la généralisation de l'éclairage public, la collecte des scorpions à des fins de fabrication du sérum, et la relance du projet de réalisation d'une annexe de l'Institut Pasteur, restent la parade contre ce fléau.