La victoire obtenue par la gauche aux sénatoriales en France est un premier pas pour les socialistes vers un succès à l'élection présidentielle de 2012, a déclaré, hier, Harlem Désir, premier secrétaire du PS par intérim. La gauche a conquis, avant-hier, le Sénat, décrochant 177 sièges, soit deux de plus que la majorité absolue à la haute assemblée, qui compte 348 élus. Il s'agit d'une première dans l'histoire de la Ve République qui résonne comme un avertissement pour la majorité de droite à sept mois de la présidentielle. "C'est une victoire pour tous les socialistes, pour tous les candidats à la primaire car c'est comme une sorte de premier acte, de répétition générale pour la victoire en 2012", a réagi Harlem Désir sur i-télé. La droite, qui a pris acte de sa défaite, jouera une nouvelle bataille samedi prochain avec l'élection à la présidence du Sénat. Gérard Larcher (UMP), qui a concédé, avant-hier, une "poussée réelle" de l'opposition, garde l'espoir de demeurer le deuxième personnage de l'Etat mais le président du groupe socialiste au Sénat, Jean-Pierre Bel, ne l'entend pas de cette oreille. "Je serai candidat à ce poste et si j'en crois les résultats d'hier soir, c'est une majorité de gauche qui est sortie des urnes", a déclaré, hier, ce dernier sur France Inter. "Il faut rester calme, serein et vous verrez que les choses vont se passer tout à fait naturellement", a ajouté le sénateur de l'Ariège.