Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
12 SGP et 10 grands groupes pour la stratégie industrielle Le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements prévoit un nouvel organigramme
Même si la nouvelle composante du gouvernement a laissé place à un léger remaniement, cela n'enlève rien au fait que celui-ci a apporté des changements importants. Des changements qui collent à la nouvelle orientation économique du pays. C'est dans ce contexte, et dans le souci d'unifier la gestion des secteurs économiques, que le ministère de l'Industrie a été rattaché au département d'Abdelhamid Temmar. Il faut dire que la gestion de l'économique dépendait de 7 ministères et ministères délégués. Il s'agit donc, aujourd'hui, de créer un pôle décisionnel fort. Le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements s'assimile à un ministère de l'Economie, doté des prérogatives requises pour mener à terme la nouvelle stratégie industrielle et la relance de l'investissement dans ce secteur névralgique, seul à même de sortir l'économie du pays de la dépendance des hydrocarbures. Il est vrai qu'aujourd'hui le redéploiement industriel dont M. Temmar a la charge est une urgence. Un redéploiement qui passe avant tout par la réorganisation des capitaux marchands de l'Etat. Dans ce sens, le gouvernement projette de nouvelles mesures visant à reconfigurer son plan d'action concernant la gestion des capitaux marchands de l'Etat. Des sources proches du département de Temmar ont affirmé que les changements envisagés toucheront, en premier lieu, les Sociétés de gestion des participations (SGP) et la réorganisation du tissu industriel public. Pour les SGP, le gouvernement a finalement opté pour la réduction de leur nombre à douze, chacune d'elles sera gérée par un directeur général au lieu et place du directoire. Les SGP joueront le rôle de véritables agences de privatisation. Au plan de l'organisation des entreprises économiques que le secteur public compte garder sous son emprise, le nouvel organigramme prévoit la création de dix grands groupes industriels. Les GGI en question regrouperont ainsi les grandes sociétés publiques dont la solvabilité n'est pas encore perdue, selon leurs branches d'activité et leurs secteurs d'intervention. Ces grands groupes industriels, ainsi que les IDE et le privé national constitueront le socle de la nouvelle stratégie industrielle. Il faut dire également que le gouvernement se prépare au soutien financier des entreprises économiques stratégiques. Un programme qui concernera les entreprises fortement présentes sur le marché national et celles en proie à des difficultés financières pour assurer le paiement des salaires de leurs travailleurs. Par ailleurs, le nouveau ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements a prévu un nouvel organigramme prévoyant la création de nouvelles directions qui devant faciliter l'échange d'informations et une gestion plus efficaces des dossiers inhérents au développement industriel. Il en reste néanmoins que le département de Temmar devra faire face au déficit en cadres qualifiés qui auront la charge de mener à bien cette mission. Il est vrai que le secteur public souffre depuis quelques années du départ de ses cadres vers le secteur économique privé qui offre des conditions socioprofessionnelles plus avantageuses. Une question qui devra susciter la réflexion sur la politique des revenus.