Selon le chef de service Néphrologie de l'établissement hospitalier Nafissa Hammoud, les 100 greffes de reins effectuées annuellement en Algérie demeuraient insuffisantes. Intervenant en marge d'une journée d'étude sur l'anémie et les maladies de l'estomac chez les personnes souffrant d'insuffisance rénale, le Pr Haddoum a considéré en outre que des facteurs sociaux et culturels étaient à l'origine de l'abstention dans le don d'organes en Algérie, appelant à encourager ce procédé à l'instar des pays développés. Ce sont en effet quelque 15 000 personnes qui souffrent d'insuffisance rénale et qui ne bénéficient pas de greffe vu le nombre limité des donneurs, souligne encore le Pr Haddoum, soulignant au passage que la dialyse qu'ils subissent pendant une longue durée favorise le développement des anticorps et le rejet de l'organe greffé. Chaque patient souffrant d'une insuffisance rénale qui arrive au stade du traitement par dialyse est sujet à l'anémie à 100 %, explique encore le spécialiste et à l'augmentation des anticorps qui réduit les chances d'une greffe réussie. Le chargé de conventionnement avec le secteur privé au niveau de la Caisse national d'assurances sociales Cnas, Dr Mustapha Ghalmi a souligné de son côté que les personnes atteintes d'insuffisance rénale étaient suivies au niveau du secteur public mais le manque d'équipements a contraint l'Etat à les transférer à l'étranger. La Cnas a décidé de prendre en charge, au cours la dernière décennie, ces patients à travers le conventionnement avec le secteur privé, à travers 130 cliniques qui prennent en charge 7 000 insuffisants rénaux. La dialyse expose le malade à des maladies transmissibles tels l'hépatite et le sida, a indiqué Ghalmi. Pour ce qui est de l'anémie qui touche les insuffisants rénaux soumis à la dialyse, Dr Ghalmi a précisé que les médicaments destinés à l'équilibre hémoglobinique dans le sang étaient très coûteux mais disponibles au sein des établissements de santé dans lesquels sont traités les malades pris en charge par la Cnas. Pour la circonstance, le Dr Ghalmi n'a pas manqué de souligner la nécessité de se conformer aux récentes recommandations relatives à l'administration de doses pour soigner l'anémie, un traitement qui accompagne le patient dans l'attente d'une greffe. Enfin, le Pr Hansal, de l'établissement hospitalier de Montpellier a présenté les médicaments biosimilaires issus de la biotechnologie, soulignant l'importance de ces médicaments qui sont moins coûteux que les médicaments de base et dont la prescription sera, par conséquent, bénéfique pour l'Etat et les caisses d'assurances sociales.