Des milliers de personnes se sont rassemblées, hier, à Damas, à l'appel des partisans du président syrien Bachar al-Assad, dont le régime est secoué depuis près de sept mois par une contestation populaire. Les partisans de M. Assad ont appelé sur leur page Facebook, "ma patrie, la Syrie" à un "rassemblement pour renforcer l'unité et la solidarité avec les familles des martyrs et pour remercier la Russie et la Chine pour leur position face au complot" contre la Syrie. Le rassemblement sur la place Sabaat Bahrat, dans le centre de la capitale, vise également à "dénoncer" le Conseil national syrien (CNS), une instance regroupant la majorité des courants de l'opposition au président syrien, lancée officiellement le 2 octobre. "L'armée et le peuple avec toi, Bachar al-Assad" ou "la Syrie notre pays et Assad notre président", proclament des affiches placardées sur la place, côté d'un portrait géant du président. La Russie et la Chine --membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU-- ont opposé le 4 octobre leur veto à un projet de résolution des pays occidentaux menaçant le régime syrien de "mesures ciblées" pour qu'il cesse la répression sanglante des manifestations. Selon l'ONU, la répression a fait plus de 2.900 morts en Syrie depuis le début de la révolte contre Bachar al-Assad à la mi-mars. Mais le régime syrien refuse de reconnaître l'ampleur du mouvement et accuse régulièrement des "bandes terroristes armées" d'être à l'origine des troubles. L'Union européenne a salué lundi la création du Conseil national syrien, qui n'est reconnu à présent que