Le Festival arabe de la radio et de la télévision a consacré, pour sa treizième édition, qui s'est déroulée du 02 au 07 juin dernier deux œuvres algériennes. Il s'agit de Douar N'ssa de Mohamed Chouikh une production de la télévision algérienne et Samidoune, une autre production de l'Unique. 173 œuvres, toutes catégories confondues, dont 10 productions algériennes (3 radiophoniques et 7 télévisuelles), ont été projetées à ce festival qui a vu une percée remarquable des productions, notamment télévisuelles des pays du Golfe. Le Festival, qui vise à encourager le développement de la production audiovisuelle dans le monde arabe, a été marqué, notamment par la tenue du concours des programmes radiophoniques et télévisuels, d'un atelier sur “ les programmes télévisuels pour enfants, à la lumière de la révolution numérique ”, d'une conférence sur la production documentaire dans le monde arabe, ainsi que d'un marché des productions audiovisuelles. Le jury de ce rendez-vous qui a rassemblé pas moins de 173 émissions télévisées et radiophoniques dont 32 fictions, a décerné à Douar N'ssa le prix offert par le centre Cawtar de la femme arabe pour la formation et la recherche afin de récompenser la meilleure œuvre consacrée au rôle de la femme et à ses innovations. Le prix est doté d'une enveloppe de 2 000 dollars. Douar N'ssa, qui, en fait, est un long métrage, a été en compétition dans la catégorie téléfilm. Dans cette œuvre sortie en 2006, et qui s'approche de façon criarde de Rachida de Yamina Chouikh, l'épouse du réalisateur de Douar N'ssa, il est question de l'engagement de la femme, de son courage, et de sa résistance face à la terreur et aux injustice. Les événement de ce film se déroulent dans un douar perdu, où des terroristes font des descentes régulières, égorgeant et tuant toute âme qui vive. Les hommes étaient appelés à se déplacer en dehors de cet espace, et c'était aux femmes qu'était revenue la mission harde de garder le village, kalachnikov en main. Les rares hommes qui restent encore aux villages, sont des vieux (gardiens de l'honneur) ou encore les mômes. Douar N'ssa qui met d'abord, la femme en vedette, est un film plein de finesse et d'humour. Samidoune a, pour sa part, raflé le deuxième Prix dans la catégorie réservée aux films documentaires sur la cause palestinienne. D'une durée de 51 minutes, le film retrace l'héroïque combat et la courageuse résistance du peuple palestinien face aux multiples agressions, sous différentes manifestations, de l'occupation israélienne. Les prix ont été décernés lors de la cérémonie de clôture de cette manifestation annuelle qu'organise l'Union des radios et des télévisions arabes (ASBU), et à laquelle l'Algérie est habituée. Au cours de cette treizième édition qui s'est déroulée à l'hôtel Le Palace, de Tunisie, plusieurs activités parallèles aux projections ont eu lieu, dont un colloque sur les moyens de promouvoir la production de films documentaires arabes. Toujours en marge de cette compétition, un marché du festival qui s'est étalé sur 32 stands accueillant pas moins de 23 entreprises dont des chaînes publiques et des entreprises audiovisuelles privées s'était ouvert et une partie de l'espace du marché était consacrée à la diffusion de films documentaires traitant de la Palestine et de la cause palestinienne. En plus de cette activité purement commerciale, s'est tenue la huitième réunion de la commission de la production audiovisuelle. Plusieurs personnalités du secteur y étaient présentes. Le festival de l'ASBU, dont le but est de promouvoir le secteur audiovisuel arabe, a, par ailleurs, rendu hommage à certaines compétences qui participent à la réalisation de cet objectif. Il s'agit de Amine Besyouni, président de la commission permanente de l'information (Egypte), et du Dr Riadh Nejm, président de la commission technique au ministère de la Culture et de l'Information (Arabie Saoudite). Cette 13e édition a honoré plusieurs têtes d'affiche à l'image de Soulef Fawakhregi (Syrie), Nour Cherif (Egypte), Melika Belbey (Maroc) et Moncef Souissi (Tunisie). Coté musique, il y a eu deux invités de marque, Latifa Arfaoui et Abdelwaheb Doukali. L'écrivaine et réalisatrice Liana Badr (Palestine), la journaliste Nicole Tannouri (MBC) et les réalisateurs tunisiens Slaheddinne Essid et Abdeljabar Bhouri ont été, également, partie des invités d'honneur. La soirée de clôture a eu lieu au Palais des congrès à Yasmine Hammamet et a été diffusée en direct - à l'instar de l'ouverture - sur les chaînes nationales arabes.