L'euro accentuait sa progression face au dollar, avant-hier, malgré l'abaissement, attendu, de la note de l'Espagne par l'agence Standard and Poor's, dans un marché teinté d'optimisme alors que les ministres des Finances des pays du G20 se réunissaient, hier, et avant-hier, à Paris. L'euro valait 1,3857 contre 1,3783 dollar la veille à la clôture. L'euro progressait également face à la monnaie japonaise à 107,24 yens contre 105,92 yens la veille, retrouvant ainsi des niveaux plus vus depuis le 9 septembre. Le dollar montait face à la devise japonaise, s'échangeant à 77,38 yens contre 76,85 yens la veille au soir. La livre britannique baissait face à l'euro à 87,68 pence pour un euro, mais montait face au billet vert à 1,5804 dollar. Le franc suisse se stabilisait face à l'euro à 1,2377 franc suisse pour un euro, et grimpait face au billet vert à 0,8931 franc suisse pour un dollar. L'once d'or a terminé à 1678 dollars au fixing du soir contre 1656 dollars la veille. Le yuan chinois a fini à 6,3795 yuans pour un dollar contre 6,3831 yuans la veille. Une semaine après l'agence de notation financière Fitch, Standard and Poor's a abaissé, la veille, d'un cran la note souveraine de l'Espagne, de "AA" à "AA-", citant "les perspectives incertaines de croissance" du pays et la probable poursuite de la détérioration du système financier espagnol. Si les cambistes, qui s'attendaient à une telle annonce, y ont peu réagi, avant-hier, "la nouvelle renforce l'idée que la crise de la dette en zone euro peut potentiellement déclencher une crise bancaire, comme l'a montré le récent démantèlement de Dexia", commentait Jane Foley, analyste chez Rabobank. Et surtout, "le marché semble être coincé dans une fourchette étroite (de juste en-dessous de 1,37 dollar à un peu plus de 1,38 dollar, ndlr), en attendant le prochain coup des dirigeants" européens pour tenter de vaincre la crise qui menace l'ensemble de la zone euro, notait Elsa Lignos, analyste chez RBC. L'euro a tout de même côtoyé, avant-hier, le seuil de 1,39 dollar, grimpant à 1,3894 dollar, un niveau atteint pour la dernière fois le 16 septembre. Le marché était "porté par un regain d'optimisme sur le fait que la réunion des ministres des Finances du G20 va faire avancer les choses en ce qui concerne la crise en zone euro, maintenant que le renforcement du FESF (Fonds européen de secours) a enfin été ratifié", après le vote slovaque, dernier des 17 pays membres de l'Union monétaire à approuver le plan, la veille, notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets. De plus, "la probabilité d'une déception (la semaine prochaine) n'est pas négligeable", ce qui renforce la prudence des cambistes, observait Valentin Marinov, analyste chez CitiFX.