Les participants à l'assemblée générale de l'Union nationale des barreaux d'Algérie ont adopté, samedi dernier, à l'issue de leurs travaux, plusieurs recommandations dont la principale est articulée autour de "l'amendement du projet de loi portant sur l'organisation de la profession d'avocat". Les travaux, menés à huis-clos, à l'université de Béjaïa, ont "polarisé deux positions : l'une réclamant, le retrait pur et simple du projet et l'autre réclamant seulement l'amendement des articles à forte controverse, notamment les articles 09 et 24, qui traitent des incidents d'audiences". A l'ouverture des travaux, le président de l'UNBA, Mustapha Lanouar n'a pas manqué de souligner "les prédispositions du ministère de la Justice à opérer les corrections requises". "Nous nous employons à les amender et le ministère a promis de les corriger", a-t-il martelé. Abondant dans le sens de l'intervention du directeur des affaires civiles au ministère de la Justice, Ahmed Ali, qui a assuré, pour sa part, que "le ministère ne verrait pas d'inconvénient à ce que ce texte soit corrigé". "L'essentiel est qu'il aboutisse au renforcement de la justice", a-t-il soutenu. Pour l'orateur, le souci des pouvoirs publics en effet est "d'adosser une défense forte à une justice forte". Pour les bâtonniers, les amendements suggérés relèvent juste du souci de se conformer aux dispositions de la Constitution et des conventions internationales, paraphées par l'Algérie et d'être au diapason des réformes préconisées par le Président de la République. L'UNBA, pour donner de la suite à cette recommandation, a décidé, dans la foulée, d'organiser trois jours de protestation à partir du 25 octobre prochain et de geler toute l'activité des avocats inhérente à l'assistance judiciaire dans les tribunaux. "Cette dernière recommandation a été introduite de sorte à exiger la promulgation du texte relatif aux indemnisations en rapport avec cette activité", a-t-on également ajouté. Les travaux qui ont rassemblé quelque 530 bâtonniers se sont conclus par un appel à l'amendement du code pénal et du code de procédure pénale et la décision de maintenir "ouverte" cette Assemblée générale.