Les risques agricoles sont pris en charge par les assurances économiques à l'exclusion des assurances sociales qui sont, elles, prises en charge dans un cadre public général géré par l'administration sociale. En effet, il s'agit des risques qui touchent les récoltes, le cheptel, les bâtiments appartenant aux exploitations agricoles. La liste des risques pris en charge par la compagnie centrale de réassurance sont principalement la grêle, les incendies pouvant induire la perte des récoltes et des bâtiments, et les risques climatiques. Ces risques sont pris en charge par les compagnies d'assurance dans le cadre de produits individuels et globaux, c'est-à-dire les multirisques (produits intégrés). M. Hadj Mohamed Sbaâ, PDG de la compagnie centrale de réassurance, a, dans une déclaration, estimé que la couverture des cultures en Algérie est très partielle. Et cela est dû à différents facteurs liés au monde de l'agriculture et aussi au monde de l'assurance. "On peut dire que sur 1,2 million exploitations agricoles, 35 000 seulement sont couvertes par l'assurance, soit une pénétration de l'assurance agricole de 3,5 %. Un taux largement insuffisant par rapport au potentiel assurable agricole existant et également par rapport aux possibilités que recèle le secteur des assurances", explique-t-il. Face à cette situation, M. Hadj Mohamed Sbaâ lance un appel à tous les agriculteurs pour un effort de regroupement et de collectivisation de l'acte de souscription et faire en sorte que cet acte se fasse par le groupement ou la coopérative des agriculteurs plutôt que par l'acte individuel. Cela permet à l'assureur de fournir des produits intégrés, et toutes les garanties dont l'agriculteur a besoin. Il explique que cela concerne les risques généralement qualifiés de "risques assurables". Il explique qu'il y a en face des risques qui ne sont pas "assurables, les risques qui sont assurables difficilement. Ce sont les risques climatiques dont l'intensité potentielle est importante telle que la sécheresse. Là, les montants potentiels de dommage sont tels que les agriculteurs seuls ne pourront pas financer le prix d'assurance. Il y a la nécessité pour les agriculteurs de concevoir un système d'assurance global qui fait intervenir toutes les capacités du marché, toutes les capacités de réassurance nationale et également les capacités de réassurance internationale". M. Sbaâ, estime d'après les chiffres du ministère de l'Agriculture, que le potentiel agricole national se chiffre à 8,5 millions d'hectares. Un potentiel, dit-il, qui doit être totalement couvert par l'assurance. Il estime les risques remboursés pour l'année 2006 à 400 millions de dinars. En face, explique-t-il, les compagnies d'assurance ont mobilisé 525 millions de dinars de prime d'assurance agricole.