L'Agence nationale des déchets (AND) vient de remettre un rapport dans lequel il est précisé que plus de 3.000 décharges sauvages ont été dénombrées à travers le territoire national. Selon ce même rapport, ces décharges occupent une superficie de 150.000 hectares. Elles sont situées le plus souvent sur des terres agricoles ou le long des oueds. Ce document intitulé "La gestion des déchets en Algérie" mentioenne également que la concentration massive de la population algérienne dans le nord du pays (4% du territoire national abrite quelque 65% de la population globale estimée à 35 millions d'habitants) a engendré de fortes pressions sur l'environnement, en particulier en matière de gestion des déchets urbains. Ce qui veut dire, en d'autres termes que "les décharges sauvages sont dans un état d'insalubrité très prononcé et constituent un danger permanent pour l'environnement et la santé publique". Cette remarque est rapportée dans ce rapport suite à une enquête réalisée par les services du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement. Et le constat est des plus redoutables sur le terrain, puisque le même rapport de l'AND remarque que " cette situation s'est traduite par l'apparition de milliers de décharges sauvages et dépotoirs. D'où les difficultés des collectivités locales à assumer leur responsabilité et assurer efficacement la propreté des villes", note le document. Chiffres à l'appui Question chiffres, le rapport de l'Agence nationale des déchets (AND) indique que le nombre de décharges contrôlées s'élève à 102, dont 38 en construction, 18 construites, 27 en phase d'étude et de choix de site et 19 en voie de lancement. D'autre part, il est affirmé, concernant le coût de gestion des déchets ménagers solides (collecte, transport et élimination), que le chiffre moyen de traitement et d'élimination d'une tonne de déchets se situe entre 1.500 et 2.000 DA. Pour l'agglomération algéroise, le coût de traitement, collecte, transport et élimination est estimé à plus de 4.000 DA/Tonne, précise également ledit rapport. Et comme il faudrait bien préconiser des solutions, l'AND rappelle que l'Algérie a déjà mis en oeuvre une stratégie nationale de gestion des déchets, en lançant notamment d'importants chantiers de réalisation d'une centaine de centres d'enfouissement technique (CET) de classe 1, dont 42 sont en cours d'achèvement, 32 construits, 27 en phase d'étude et de choix de site et 10 sont opérationnels. Deux centres de traitement des déchets industriels relatifs au traitement physico-chimique sont en cours de construction. Quant au futur proche, et pour les prévisions de l'année 2014, l 'Algérie prévoit de réhabiliter 14 décharges les plus importantes à travers le territoire national, tandis que le nombre de CET de classe 2 dépassera 300 et contribuera ainsi à prendre en charge "plus de 75% des déchets ménagers". Un CET, explique-t-on, est une installation classée, conçue pour réceptionner les déchets et les enfouir dans des casiers étanchéifiés par une géo-membrane, alors qu'une décharge contrôlée est destinée pour les agglomérations de moins de 100.000 habitants et où les géo-membranes ne sont pas utilisées.