Le rapport de la troïka des créanciers d'Athènes, qui conditionne le versement au pays de la 6e tranche du prêt international, est "positif" et décrit une "situation sous contrôle", s'est félicitée, avant-hier, une source au ministère grec des Finances. Le rapport des auditeurs de la troïka, dont un résumé préliminaire rendu public le 11 octobre délivrait un feu vert au déblocage d'un nouveau prêt de 8 milliards d'euros, demande toutefois "plus d'efforts" au pays et prend acte d'une "aggravation de la récession", a ajouté cette source. Le communiqué de la troïka (Commission européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne) mentionnait notamment la nécessité d'accélérer le programme de privatisations et de prendre des mesures supplémentaires d'assainissement budgétaire en 2013 et 2014. Selon une source au ministère grec des Finances, un second rapport, se penchant, lui, sur l'évolution de la dette grecque afin d'évaluer la solvabilité de l'Etat à plus long terme, n'a pas encore été remis à la zone euro. Ce second rapport devrait servir de fondement aux discussions sur la mise en place d'un deuxième plan d'aide à la Grèce, dont le principe a été décidé le 21 juillet, et sur l'étendue d'une nouvelle décote sur la dette grecque, qui pourrait être décidée dimanche lors d'un sommet européen à Bruxelles, ont précisé des sources européennes. Le deuxième rapport devait être remis, hier, en tout état de cause avant le sommet de demain, ont-elles ajouté. La remise de ce 2e rapport, qui n'a pas non plus vocation à être rendu public, a été différée en raison de divergences entre la Commission européenne et le FMI sur la capacité de la Grèce à faire face à long terme à son énorme dette, affirmait, avant-hier, le quotidien grec Kathimerini. Selon le journal, le FMI trouve les estimations de la Commission "trop optimistes" et plaide pour la mise au point d'un nouveau programme économique plus réaliste afin d'assurer la viabilité de l'Etat grec, en récession pour la quatrième année consécutive. Selon le Financial Times qui a obtenu le 1er rapport, la troïka prévoit que la dette grecque atteigne 181% du PIB en 2012. Selon le projet de budget de l'Etat grec pour 2012 en l'état actuel, la dette devrait représenter 161,8% du PIB en 2011 et 172,7% en 2012. Kathimerini affirme de son côté que le FMI serait en train de plancher sur quatre scénarios d'évolution de la dette grecque. Les projections seraient réalisées à partir de l'hypothèse d'une décote de la dette grecque allant de 39 à 60%, croit-il savoir. Le FMI continue d'évaluer les progrès de la Grèce Le Fonds monétaire international (FMI) continue d'évaluer les progrès de la Grèce devant permettre le déblocage d'une nouvelle tranche d'aide au pays, a indiqué, avant-hier, à Washington un porte-parole de l'organisation internationale. Le déblocage de cette tranche de 8 milliards d'euros aura lieu probablement début novembre, a ajouté ce porte-parole, Gerry Rice, reprenant l'indication fournie le 11 octobre par le Fonds et ses partenaires de la troïka sur la Grèce: l'Union européenne et la Banque centrale européenne (BCE). Le FMI est en train d'examiner les conditions du déblocage de cette sixième tranche de l'aide internationale promise à la Grèce en mai 2010, a indiqué M. Rice. Selon des sources européennes, le rapport de la troïka conditionnant le versement de cette tranche, a été remis, mercredi soir, aux gouvernements de la zone euro. Selon le quotidien grec Kathimerini la remise de ce document avait été différée en raison de divergences entre la Commission européenne et le FMI sur la capacité de la Grèce à faire face à long terme à son énorme dette. Selon ce journal grec, le FMI trouvait les estimations de la Commission trop optimistes et envisageait de rédiger un nouveau programme d'ajustement pour que la Grèce soit en mesure de réduire efficacement sa dette. M. Rice n'a pas souhaité commenter ces informations.