La veuve de l'ex-dirigeant et plusieurs organisations internationales, dont l'ONU, appuyée par les Etats-Unis, ont exigé une enquête. Le médecin légiste Othman El-Zentani, chef du service national de médecine légale, ayant pratiqué l'autopsie dimanche dernier, de Mouammar Kadhafi, d'Aboubakr Younès Jaber (le ministre de la Défense du régime déchu), et Mouatassim le fils de l'ex-"Guide" libyen, a déclaré que c'était une autopsie standard complète, conforme à toutes les normes scientifiques et de l'Union européenne. Il déclare précisément que l'ex-guide libyen capturé et décédé jeudi à Syrte, a été tué par balles. Son rapport n'étant pas fini, le légiste refuse de donner plus de précisions. Ce dernier dit attendre le feu vert de son supérieur, le procureur général Abdelaziz Al-Ahsadi, qui doit intervenir dans les prochains jours, le légiste Othman El-Zentani, assure que rien ne sera caché. Il affirme cependant que les trois étaient tués par balles, conclusion d'après les blessures qui indiqueraient combien de tirs ils ont reçus et qu'on pourrait tout aussi définir s'ils sont morts lors de combats ou s'il a été exécuté. Mahmoud Jibril, le chef du comité exécutif du CNT a déclaré précédemment que Kadhafi avait succombé après un échange de tirs et qu'il été déjà blessé, une déclaration confirmée par le médecin légiste. Après que l'ex-guide ait été transporté de la canalisation où il s'était réfugié sur un camion pour le transporter à l'hôpital de campagne, il y a eu un feu croisé des deux côtés, quoique l'origine de la balle qui l'a frappé à la tête reste un mystère, si elle provenait de sa propre sécurité ou des brigades des révolutionnaires. Mahmoud Jibril a indiqué que le médecin légiste a pris des échantillons de son ADN, de son sang, de ses cheveux, des poils du visage... Tout échantillon nécessaire pour l'avancement de l'enquête, une enquête qui évitera les conclusions hâtives et surtout les préjugés qui font référence à une exécution sommaire de l'ex-guide. Le BND connaissait l'abri de Kadhafi à Syrte Pendant des semaines, le service fédéral de renseignement (BND) était au courant de la dernière planque de Kadhafi, rapporte le site internet allemand Der Spiegel. Grâce à un réseau d'informateurs très bien renseignés. Le BND avec une source dense d'alimentation au Moyen-Orient intarissable, connaissait pour sa part l'endroit où Kadhafi se réfugiait lui et ses rebelles, mais récusait de communiquer les informations vu que L'Allemagne avait refusé en mars dernier de participer au côté de la France et de la Grande-Bretagne à l'action menée par l'Alliance atlantique pour déloger du pouvoir Kadhafi. D'autre part, l'hebdomadaire sud-africain rapporterait que le colonel Kadhafi avait engagé une vingtaine de mercenaires sud-africains pour l'aider à fuir de sa ville natale de Syrte vers le Niger. La plupart des mercenaires s'en sont sortis parce que les Libyens ont crié de ne pas tirer sur des étrangers, et les ont même aidés à fuir, a-t-il témoigné.