L'attractivité de l'économie nationale est au centre du symposium qui se tiendra à Alger le 23 et 24 juin prochains sous le haut patronage du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements M. Abdelhamid Temmar. Cette rencontre sera consacrée essentiellement aux IDE (investissements directs étrangers) en Algérie. Le Forum des chefs d'entreprise qui sera présent lors de ce rendez-vous économique, a souligné, hier, par la voix de son président, que l'Algérie est en mesure d'être une destination pour les IDE. Un débat autour de l'apport des investissements directs étrangers aura ainsi lieu et pourquoi pas arriver à cerner les obstacles pour leur développement en Algérie. Les chiffres fournis, hier, par le FCE montrent en effet que l'attractivité de l'Algérie n'a pas atteint le degré souhaité. Pour l'année 2005, notre pays qui a beaucoup compté sur l'investissement direct étranger pour dynamiser son développement n'a capté qu'une maigre part, soit environ 1,8 milliard de dollars seulement. Quel serait le moyen le plus efficace pour donner un coup de fouet aux IDE en Algérie ? Les participants à la journée d'information sur le symposium ont relevé que " l'attractivité ne peut être obtenue qu'à la faveur de la poursuite et de l'approfondissement des réformes économiques et sociales ". Dans ce cadre, l'organisation des assises sur la stratégie industrielle et très saluée. " La stratégie industrielle qui vient d'être débattue place l'investissement direct étranger au cœur de la modernisation de l'outil industriel ", notent les participants. Pour le FCE, l'organisation de ce symposium qui verra la participation d'opérateurs nationaux et étrangers ainsi que la Banque mondiale, se veut une occasion pour mettre en avant l'expérience internationale dans ce domaine, faire le bilan des IDE en Algérie et voir les perspectives de ces dernières. Dans ce registre, l'économiste Abdelouahab Rezig a déclaré que l'expérience de la Corée du Sud est à méditer. " La Corée du Sud était un pays importateur de technologie ; aujourd'hui il est devenu un des grands exportateurs de la technologie ". L'apport des IDE dans le développement est plus que nécessaire. Pour lui, les investissements directs sont importants pour la relance de l'économie, en ce sens qu'ils " ne produisent pas de dettes aux pays et contribuent à l'élévation du niveau de l'emploi ". Toutefois, l'investissement doit prendre en compte un élément tout aussi primordial pour le développement. Il s'agit pour Abdelouhab Rezig du transfert technologique et du savoir-faire que les investisseurs étrangers doivent inclure dans le cahier des charges. Par ailleurs, la place de l'opérateur national ne doit pas être négligée. L'idéal c'est d'arriver à " une complémentarité entre investisseurs nationaux et étrangers ". Une formule partagée par le FCE qui a toujours appelé à favoriser le partenariat. A noter que lors de ce symposium, les participants sortiront avec plusieurs recommandations, dont l'institutionnalisation d'une rencontre annuelle sur les IDE en Algérie.