Lors d'une séance de travail sur la prise en charge des cancéreux et les personnes souffrant d'hépatite virale et sur les problèmes professionnels du secteur, en présence du ministre de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, les membres de la commission de la santé, des affaires sociales et de la formation professionnelle à l'Assemblée Populaire Nationale ont proposé de taxer les produits cancérigènes. Ces derniers ont cité des produits tels le tabac, les insecticides, les colorants alimentaires et certains produits de beauté. Le ministre a donné son accord de principe à cette proposition en attendant de la soumettre au Parlement pour examen affirmant que tous ces produits cancérigènes provenaient de l'étranger. Pour ce qui est de la facture annuelle des médicaments, M. Ould Abbès a indiqué qu'elle avoisinait 2,5 milliards USD soulignant que cette facture a été "gonflée" par les importateurs induisant, a-t-il dit, "des pertes au Trésor public au profit des laboratoires étrangers". Il a cité certains médicaments importés par le groupe SAIDAL à un prix ne dépassant pas 2000 dollars alors que les importateurs privés avaient présenté des factures de ces mêmes produits à plus de 6.000 dollars précisant que le ministère de la Santé avait entamé des négociations avec les laboratoires qui fabriquent ces médicaments et est parvenu à une réduction de leurs prix. L'intervention du ministère, a-t-il estimé, pour négocier le prix répondait au souci de préserver la santé du citoyen et la protection des deniers publics. Concernant la pénurie de certains médicaments, le ministre de la Santé a indiqué qu'il s'agissait d'un problème de distribution et de non-professionnalisme des importateurs, distributeurs et vendeurs de gros réitérant la nécessité de relancer un mécanisme de contrôle en collaboration avec les Douanes afin de les amener à respecter les programmes d'importation.