Le gouvernement présentera son programme devant l'Assemblée populaire nationale au cours de la semaine prochaine, selon le nouveau président de l'APN, M. Abdelaziz Ziari, qui s'est exprimé, hier, sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale. Après avoir longuement défendu le bilan de l'Assemblée nationale, il prédit une nouvelle étape qualitative à l'occasion de la nouvelle législature qui s'ouvre, récusant la description qui relègue l'Assemblée au rang de chambre d'enregistrement. Les quelques réaménagements apportés à la composante de l'Assemblée ne pèseront pas, à ses yeux, sur l'équilibre des forces politiques en présence puisque la majorité n'a pas changé de main. La seule nuance est que des partis ayant pris leur distance lors de la dernière mandature ont renoué avec l'hémicycle, à l'image du RCD. La voix de celui-ci, associée à celle des autres partis d'opposition pourrait être cette note dissonante qui restitue au débat contradictoire ses lettres de noblesse. " L'objectif premier est de consolider le processus démocratique et tendre à instaurer une culture politique nouvelle en Algérie ", a-t-il dit. Le président de l'APN souhaite, en ce qui concerne le rôle du député, que celui-ci soit réellement le représentant de ses élus et qu'il se rapproche davantage de sa circonscription et d'en traduire les préoccupations au sein de l'hémicycle. Il ne doit surtout pas être assimilé à un fonctionnaire de l'APN. Le mandat est politique et de dimension nationale. " Cela ne doit pas être négligé ". Manifestement, le nouveau président de l'Assemblée est marqué par les commentaires peu amènes que font les Algériens de leurs élus, les assimilant à tort ou à raison, à des " quêteurs " de privilèges matériels personnels. Il compte, chemin faisant, revaloriser la procédure des questions orales qui posent des problèmes d'intérêt général. La preuve, " 45% de ces questions posées avant étaient d'intérêt national et 55% d'intérêt local ". Revenant sur la présentation du programme du gouvernement, Ziari précisera que les députés recevront une copie de ce programme 7 jours avant pour pouvoir l'étudier et émettre des propositions complémentaires comme le veut la tradition. Il s'agira d'un programme complémentaire, articulé autour des axes du programme présidentiel. Pour ce qui est des premières lois qui seront soumises aux députés, M. Ziari annoncera que la loi électorale et la loi de finances complémentaire constitueront le menu du début de cette session. S'ensuivra la révision des codes communal et de wilaya. La prochaine loi électorale tendra à mettre un terme à la prolifération des partis politiques qui ont contribué à nuire à la réputation du pluralisme en n'apparaissant qu'à l'occasion des échéances électorats. " Il faut en finir avec cette inflation de sigles qui ternissent l'image du pluralisme et pollue les rendez-vous électoraux ", préconisera-t-il.