Le conseil national de transition (CNT) a été appelé, avant-hier, à respecter les droits de tous les détenus par La Commission de l'ONU chargée d'enquêter sur les violations des droits de l'Homme en Libye. Le juge Philippe Kirsch, le président de la commission d'enquête, a indiqué qu'il est extrêmement important que le CNT et tous les groupes armés en Libye fasse attentions quant aux prisonniers sous leur contrôle et s'assurent qu'ils soient traités conformément aux normes internationales comme ils doivent éviter tout acte de représailles et de répression arbitraire contre les Libyens et les étrangers. La commission demande au CNT et aux autorités futures de transition d'ouvrir des enquêtes indépendantes, impartiales et transparentes sur toutes les allégations de violations des droits des détenus, si nécessaire, avec le soutien de la communauté internationale. le président de la commission implore la construction d'un nouvel Etat sur de solides fondations respectant les droits humains qui répondra aux aspirations du peuple libyen qui s'est battu pendant 42 ans contre l'injustice et l'oppression. Le bureau exécutif du CNT a réagi avant-hier à la demande de la Commission, en affirmant accorder une grande importance aux efforts concertés déployés pour assurer un traitement conforme aux conventions internationales sur le respect des droits de l'Homme à tous les prisonniers libyens et étrangers. Sous le contrôle du ministère de la Justice, tous les dossiers et les conditions de détention seront étudiés et des procès justes seront garantis pour ceux soupçonnés de crimes de guerre ou d'actes criminels. La commission d'enquête internationale a été chargée hier par le Conseil des droits de l'Homme de faire la lumière sur les abus commis en Libye. Elle avait remis un premier rapport accablant pour le régime de Kadhafi en juin, actualisé en septembre dernier. Son rapport final sera présenté en mars 2012 prochain au Conseil. La famille de Kadhafi décide de porter plainte contre l'Otan pour crime de guerre la famille du défunt, Maamar Kadhafi envisageait de porter plainte contre l'Otan pour "crime de guerre" auprès de la Cour pénale internationale, a précisé, hier, l'avocat de la famille de l'ancien dirigeant libyen, à la suite de la mort de l'ex-leader. "L'homicide volontaire est défini comme un crime de guerre par l'article 8 du Statut de Rome de la CPI", a dit M. Marcel sur les ondes de la radio française Europe 1 sans préciser la date du dépôt de la plainte. Ce dernier ajoute que l'homicide de Kadhafi montre que les Etats membres n'avaient pas pour but de protéger la population mais de renverser le régime. La plainte devrait viser les organes exécutifs de l'Otan qui ont arrêté les conditions d'intervention en Libye et remonter la chaîne de responsabilités en amont, jusqu'aux chefs d'Etats des pays de la coalition. M. Ceccaldi poursuit en éloquent que soit la CPI intervient en tant que juridiction indépendante et impartiale, ou elle ne le fait pas et, alors, la force prime le droit. Le Conseil national de transition (CNT) affirme que l'ancien dirigeant a été tué d'une balle dans la tête dans un échange de tirs. Mais des témoignages et les vidéos tournées au moment de son arrestation laissent penser qu'il a pu être victime d'une exécution sommaire. Kadhafi et son fils Mouattassin ont été enterrés avant-hier à l'aube dans un lieu secret dans le Sahara libyen. Alors que plusieurs organisations internationales, dont l'ONU, ont réclamé une enquête, le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, a annoncé lundi dernier, la formation d'une commission d'enquête.