D'aucuns savent qu'en réalité l'offre en foncier industriel en Algérie est largement inférieure à la demande en Algérie. D'ailleurs la directrice générale de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (ANIREF), Mme Hassiba Mokraoui, l'avait bien déclaré au mois de mai dernier: " Une étude faite à notre niveau a estimé la demande à 6400 hectares . Les disponibilités sont, elles, de 3552 hectares .Quant au sujet de la demande0", elle est, selon Mme Mokraoui, concentrée au niveau du centre du pays". Et voilà que ce problème du foncier industriel qui est programmé dans le séminaire prévu aujourd'hui à Bejaia. Et justement, c'est lors de ce séminaire organisé par l'ANIREF, sous le haut patronage du ministère de l'industrie, de la petite et moyenne entreprise et de la promotion de l'investissement, que l'objectif tracé est de mettre en lumière le nouveau dispositif, inhérent au développement du foncier industriel. C'est ainsi qu'il est donc bien entendu sujet à débat dont en particulier, le rôle dévolu à l'agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (ANIREF), en sa qualité de promoteur du foncier industriel à travers la prise en charge d'un programme national de réalisation de nouvelles zones industrielles. Il est donc tout à fait logique que cela soit ainsi car cela rentre dans le cadre de la mise en oeuvre du programme du gouvernement portant sur la création de nouvelles générations de zones industrielles. La rencontre à laquelle prendront part de nombreux experts et des représentants issus des wilayas de Bejaia, Jijel, Sétif, Tizi-Ouzou, Bouira et Bordj-Bou-Arreridj, en présence du ministre de l'industrie, M. Mohamed Benmeradi, est à même de permettre un débat "pragmatique" sur les possibilités de mise en oeuvre et de coordination "indispensable" à la réalisation du programme national de création des zones industrielles , d'une part, et, d'autre part, mettre en lumière les opportunités de synergie et de convergence entre tous les intervenants et acteurs concernés par la promotion du foncier industriel, sa mise à disposition et son extension. Il est important de rappeler que depuis la fin 2009 et jusqu'à au premier trimestre 2011, l'ANIREF a proposé à la concession 227 actifs dont 161 ont été adjugés. La superficie proposée était de 310 hectares dont 211 adjugés. C'est considérable au vu des enchères et des prix. En tous les cas, tout ce qui a été proposé par l'agence a été pris par les investisseurs. Il est à préciser que la valeur du foncier est définie par rapport au marché. Durant ce séminaire, on voudrait bien savoir où en sont arrivés les décisions de créer trente six zones industrielles et de développer et de réhabiliter des zones d'activité.Puisque un budget de 30 milliards de dinars est inscrit à l'indicatif des collectivités locales sur deux ans pour cela. Faut-il aussi savoir que l'ANIREF jouit du statut de promoteur foncier et à d'ailleurs pour mission de développer de nouvelles zones industrielles. Et justement il est très important de mettre en exergue le fait que " Ces zones industrielles sont destinées à structurer un maillage cohérent de notre tissu industriel et à contribuer à l'accélération du développement local et national par le biais de nouveaux investissements et de nouvelles capacités de production", comme l'indiquent si bien les responsables de l'agence qui tentent de diversifier, par ailleurs, l'offre inhérente au foncier et en faire un facteur d'attractivité des territoires et d'encouragement à l'investissement. " L'enjeu est de taille, et ne vise rien de moins que le renforcement de l'intégration de l'économie nationale et la réduction de la dépendance extérieure en biens et services ", précise-t-on, en indiquant qu'à l'horizon 2014, il est prévu la réalisation d'un programme national de 36 zones industrielles et l'encouragement de la création, "sans limite", de zones d'activités communales,"toutes dévolues à la promotion de l'investissement industriel". Il est tout aussi utile de rappeler que les nouveaux textes régissant le foncier industriel consacrent, désormais, le régime de la concession au profit des opérateurs, soutenu par la loi des finances complémentaire 2011 qui autorise la procédure de gré à gré comme mode d'octroi de la concession de terrains relevant du domaine privé de l'Etat et destinés à l'investissement.