L'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) mettra en place, dès mars, une mercuriale des prix du foncier industriel, a indiqué mardi à Alger la directrice générale de cette agence, Mme Hassiba Mokraoui. Cette mercuriale (liste des prix courants sur le marché), que les investisseurs pourront consulter sur le site internet de l'Aniref, vise notamment à informer ces derniers des prix du foncier industriel et à faire connaître les grandes tendances de ce marché, explique la même responsable. Il s'agit par là, ajoute-t-elle, de réguler le marché national du foncier industriel en proposant des prix de référence pour les ventes aux enchères des terrains et des bâtis industriels. Cette opération est rendue possible par la mobilisation des directions régionales de l'agence qui s'attellent à répertorier les transactions effectuées dans leur région respective pour être traitées au niveau de la direction générale, selon Mme Mokraoui. Par ailleurs, la DG de l'Aniref a annoncé l'ouverture prochaine de deux nouvelles directions régionales (Ghardaïa et Adrar) qui s'ajouteront à celles d'Alger, de Blida, de Sétif, de Constantine, de Annaba, de Tiaret, d'Oran et de Tlemcen. Interrogé sur la superficie et la situation des actifs industriels gérés par son agence, Mme Mokraoui a relevé que le portefeuille de l'Aniref compte actuellement 440 actifs implantés à travers le territoire national, totalisant une superficie de 517 hectares de terrains et 67 hectares de bâti. S'agissant du nouveau dispositif juridique régissant le foncier industriel, Mme Mokraoui a estimé que l'ordonnance 08-04 relative à la concession des biens relevant du domaine privé de l'Etat a été promulguée pour faire face à la «dilapidation» des biens publics et pour promouvoir les projets d'investissement. Le nouveau texte abroge l'ordonnance du 30 août 2006 qui prévoyait l'octroi de concession sur les terrains domaniaux destinés à recevoir des projets d'investissement pour une durée renouvelable de vingt ans convertible en cession à la demande de l'investisseur après réalisation du projet, rappelle-t-on.