La production de viandes rouges (abattages) obtenue dans la wilaya de Djelfa dépasserait actuellement 200.000 quintaux, dont 60.000 quintaux dans la commune de Djelfa, talonnée par Messaâd, Aïn-El-Bel et Hassi Bahbah qui renferment d'importantes superficies de pacage et parcours. Avec un parc animalier estimé à quelque 3 millions d'ovins, la wilaya de Djelfa se classe parvi les plus importantes régions d'élevage, qui constitue l'activité économique de base d'une grande partie de la population. Dotée d'une superficie de 2.122.478 hectares de pacages et parcours qui font de la région une renommée nationale pour l'importance de son cheptel ovin et la qualité de la viande produite, la wilaya de Djelfa s'est engagée dans la production de fourrages à grande échelle d'une part et la mise en défens de certains parcours. Et les différentes actions engagées par le HCDS, la DSA et la Conservation des forêts, soutenues par des financements publics (programme normal, PSRE, FNDRA, développement rural), ont pu préserver le milieu steppique et l'amorce d'un développement moderne et intensif de l'élevage qui contribuera, non seulement à l'augmentation de la production de la viande, mais aussi à la croissance des activités liées aux produits de l'abattage. Les perspectives offertes par la récupération des peaux et des laines sont immenses, car les Djelfaouis sont presque tous des familles qui pratiquent le pastoralisme de père en fils depuis la nuit des temps. Une activité qui génère, dit-on, quelque 4 300 emplois (bergers), sans compter le nombre important de transporteurs de bétail qui sillonnent la plupart des régions du pays, et de boucheries employant des centaines de personnes. Un éleveur de la commune d'El Idrissia qui regroupe à elle seule plus de 100.000 moutons, fait remarquer que " les ménages nomades ne s'adonnent ni aux activités de type urbain ni à celles pratiquées dans les oasis en raison de leur mode de vie. L'essentiel de leurs revenus provient de l'élevage pastoral, soit par l'exploitation directe des troupeaux, ou bien l'embauche comme travailleur rémunéré. Ici, c'est essentiellement bled el ghanem (pays du mouton ndlr), où l'homme vit au jour le jour de son troupeau. Et il est dommage que des unités de transformation du cuir et des laines soient en veilleuse ". Un professionnel suggère la création de petites et moyennes unités industrielles de fabrication de mortadelle, de cachir ou encore de merguez. Dans la foulée, il recommande la formation des jeunes dans ce segment, et l'encouragement des jeunes porteurs de projets dans le cadre de l'ANSEJ, l'ANGEM ou la CNAC, pour le montage de micro-entreprises. Autre maillon faible de la production animale, la filière avicole, essentiellement le poulet de chair, où l'absence de moyens permettent de lutter contre la chaleur tels les système de climatisation et ventilation modernes des bâtimen d'élevage, qui oblige la majorité des petites éleveurs à cesser l'activité pour reprendre en automne. Résultat : l'offre se rétrécit en été pendant que la demande augmente. Et ainsi, s'enclenche la flambée des prix avec le début de la période estivale, synonyme de diverses manifestations grand public, comme les mariages et autres fêtes familiales.