Le Groupe d'action financière du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord (Gafimoan), organisme chargé de la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, a entamé ses travaux, hier, à Alger, en présence du ministre des Finances, Karim Djoudi. La cérémonie d'ouverture de cette réunion, la 14e du genre, a été présidée par le premier argentier du pays, en présence de nombreux invités représentant les pays membres du Gafimoan ainsi que des organisations internationales et régionales en qualité d'observateurs. La réunion s'inscrit dans le cadre des efforts visant la consolidation des standards internationaux en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme dans la région de l'Afrique du Nord et du moyen-Orient Les travaux du Gafimoan, que l'Algérie préside depuis 2011, seront axés sur les moyens à mettre en œuvre pour poursuivre l'application des recommandations du Gafimoan dans la lutte contre les crimes financiers, a relevé M. Djoudi à l'ouverture des travaux du groupe. Rappelant les efforts consentis par l'Algérie dans ce domaine, le ministre a tenu à souligner que la lutte contre les crimes financiers figurait parmi les réformes prioritaires engagées très tôt par l'Algérie et qui visaient aussi à renforcer la bonne gouvernance. Ces réformes se sont soldées par la création, en 2002, de la cellule de traitement du renseignement financier et par la promulgation, en 2005, de la loi encadrant la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. M.Noureddine Hibouche, président du CTRF et non moins président du Gafimoan, a, de son côté , indiqué que la forte participation à cette réunion illustre la volonté des Etats d'impulser la coopération en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, qui menacent les économies et la stabilité financière des pays de la région. L'Algérie qui mène depuis 1995 une lutte contre le financement du terrorisme ne va pas lésiner, durant sa présidence, sur les moyens de renforcer la coopération internationale et l'échange d'informations sur ces crimes financiers, a-t-il ajouté. M. Hibouche a précisé que la révision, en cours, de la loi de 2005 sur le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme a été rendue nécessaire par le besoin de se conformer et de s'adapter aux recommandations retenues par le Groupe d'action financière (Gafi) et les accords internationaux en la matière. La mise en œuvre des recommandations du Gafimoan par ses membres fait l'objet d'évaluations communes par le groupe, selon son secrétaire exécutif Adel Hamed Al Qulish. Plusieurs pays dans la région s'apprêtent à achever les réformes exigées dans le cadre de cette lutte, a-t-il fait savoir.