Le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme restent impérativement des thèmes très sensibles qui demandent beaucoup d'efforts .c'est la conclusion qu'ont obtenue les participants à la 5e réunion du Groupe d'action financière des pays du Moyen-Orient et d'Afrique du nord, dont les travaux ont pris fin, mardi, en Jordanie où l'Algérie était représentée. Les participants ont insisté sur la nécessité de développer les moyens de lutte dans le but de prévenir l'exploitation des systèmes bancaires régionaux et internationaux comme couverture aux crimes économiques affectant les économies des pays, aussi bien développés qu'en voie de développement. Plusieurs thèmes ayant une relation directe pour lutter contre ce fléau ont été examinés. Les intervenants ont aussi examinés le rapport d'évaluation commune de la Tunisie, élaboré par la Banque mondiale avec le concours d'un membre du secrétariat du Groupe d'action des pays du Moyen-Orient et d'Afrique du nord. Ce rapport est basé sur les mesures de lutte contre le blanchiment d'argent et de financement du terrorisme en vigueur en Tunisie, ainsi que de leur conformité avec les normes internationales en la matière. Le rapport de l'exercice 2006 concernera la Jordanie L'appel adressé par le groupe Asie et Pacifique au Groupe d'action financière des pays du Moyen Orient et d'Afrique du nord en vue de lui accorder la qualité d'observateur ainsi que de l'échange des rapports d'évaluation commune sur la base du principe de réciprocité était aussi au centre d'intérêt des participants. Les travaux de la réunion, qui ont duré deux jours, ont vu la participation de plusieurs experts, spécialisés dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, représentant les pays membres du groupe (Jordanie, Bahreïn, Tunisie, Arabie saoudite, Soudan, Syrie, Irak, Oman, Qatar, Koweït, Liban, Egypte, Maroc, Mauritanie et Yémen). Aussi des organismes de contrôle et des institutions financières internationaux tels que le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, le Conseil de coopération du Golfe, les groupes d'action financière, le bureau des Nations unies pour la lutte contre les stupéfiants et le crime ainsi que le Groupe international des unités de renseignements financiers ont également pris part à cette réunion. Plusieurs experts ont appelé à l'adoption des lois pour réprimer le blanchiment d'argent dans le but de priver les organisations criminelles de financements Les Etats arabes ont également été appelés à porter plus d'intérêt aux volets techniques et scientifiques dans le domaine de la sécurité et à assurer les qualifications humaines, les équipements et les bases de données nécessaires pour une lutte efficace contre les crimes organisés. A noter que la prochaine réunion du Groupe d'action financière du Moyen Orient et de l'Afrique du nord se tiendra en novembre prochain à Damas en Syrie. Enfin le blanchiment d'argent favorise la corruption et déstabilise l'économie des pays vulnérables. Il compromet l'intégrité des institutions et des systèmes financiers légitimes et procure au crime organisé les fonds nécessaires pour entreprendre d'autres activités criminelles dont le financement du terrorisme.