Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué, avant-hier, que "les autorités européennes" réfléchissaient aux moyens d'augmenter les ressources de l'institution de Washington, en lui accordant des prêts. Le FMI a affirmé répondre aux informations de presse sur la possibilité pour la Banque centrale européenne de contribuer à ses réserves, à l'heure où la crise de la dette publique en zone euro menace de porter les coûts d'emprunt de l'Italie ou de l'Espagne à des niveaux intenables. "Comme l'a dit la directrice générale Christine Lagarde, le FMI aura besoin de plus de ressources si la crise devait s'aggraver encore", a rappelé le porte-parole, Gerry Rice, dans un communiqué. "Et comme le premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, l'a noté après l'Eurogroupe du 29 novembre, les autorités européennes, tout comme d'autres pays membres, examinent actuellement des prêts bilatéraux au FMI", a-t-il révélé. "Comme nous l'avons également noté, de tels prêts pourraient effectivement venir des banques centrales des Etats membres, et de fait ces banques centrales prêtent déjà au Fonds dans le cadre des Nouveaux accords d'emprunts et d'accords bilatéraux depuis 2009", a souligné M. Rice. Selon le dernier point sur ses finances, le FMI peut encore engager 389 milliards de dollars (ou 291 milliards d'euros) pour ses Etats membres. La BCE a été muette jusqu'ici sur ses intentions vis-à-vis du Fonds. Mais son président Mario Draghi a redit, jeudi, la réticence de la banque centrale à augmenter ses achats de dette d'Etats en difficulté. "Il y a un traité. On ne doit pas demander à la BCE de faire des choses hors du traité", a-t-il déclaré.