Grâce au plan de sauvetage UE-FMI et le rachat des dettes des Etats fragilisés par la Banque centrale européenne (BCE), l'euro survivrait à la crise de la dette publique de certains Etats de la zone euro. L 'euro allait survivre» à la crise de la dette publique dans certains pays comme la Grèce et l'Irlande, selon le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, qui estime que sans la monnaie unique la zone euro aurait «sombré dans un chaos économique et financier». Il s'inquiète toutefois face aux décisions du tandem, rapportent les agences de presse. A ce sujet, M. Juncker, dira : «Les grands pays doivent savoir qu'ils sont grands à leurs propres yeux. Mais aux yeux des Etats-Unis, de la Chine et de l'Inde, il n'y a pas de grands pays européens». Entre-temps, la survie de la zone euro dépend du plan de sauvetage Union Européenne- Fonds monétaire international (UE-FMI). Ce dernier met à disposition de la zone euro face à la crise. Ils sont actuellement de 250 milliards d'euros, dans le cadre d'un plan d'aide global de 750 milliards d'euros pour la zone euro, adopté au printemps. Pourtant, l'annonce d'un plan d'aide de 85 milliards d'euros pour l'Irlande et la présentation des contours du futur Fonds de secours permanent de la zone euro après 2013 n'ont pas apaisé les marchés, inquiets de l'ampleur de la dette publique dans plusieurs Etats. La BCE continuera l'achat des dettes publiques. Depuis mai, la BCE a racheté pour 67 milliards d'euros de dette souveraine et le dispositif, en sommeil depuis début novembre, avait été réactivé la semaine dernière. «Il ne s'agit pas, a prévenu Jean-Claude Trichet, d'assouplissement quantitatif», c'est-à-dire d'augmenter la quantité de monnaie, car, pour éviter de créer de l'inflation, la BCE a retiré des liquidités d'un même montant sur le marché. Afin de sauver la zone euro, la BCE prend plusieurs décisions en continuant à racheter les dettes des pays fragilisés qu'elle accélère. Il s'agit du maintien de son taux directeur inchangé à1%, son plus bas niveau depuis 2009 et de la prolongation jusqu'à fin mars 2011, contre fin 2010 initialement, du dispositif exceptionnel lui permettant d'accorder des prêts illimités et à taux fixe sur trois mois aux banques affrontant des difficultés pour se refinancer sur les marchés. De même, le prêt illimité à un mois et à taux fixe est aussi prolongé au moins jusqu'au 12 avril 2011. Cependant, l'Europe, qui réunit cette semaine ses ministres des Finances, reste confrontée à une tâche immense pour rassurer sur l'état de santé de la zone euro, sans réussir à dissiper le spectre de la contagion à d'autres pays. Dans ce contexte, les marchés ont continué à malmener cette semaine les pays les fragiles de la zone euro: Portugal, Espagne, mais aussi Italie ou Belgique ont vu les taux d'intérêts de leurs emprunts grimper. L'Europe pourrait encore renforcer son fonds de secours Parmi les options envisagées, un éventuel renforcement si nécessaire du Fonds de secours de la zone euro, doté actuellement de 440 milliards d'euros de garanties des Etats, a été évoqué la semaine dernière par le président de la banque centrale allemande, Axel Weber. Il a été rejeté par plusieurs responsables européens depuis, mais l'hypothèse demeure. Autre proposition, la mise à disposition de moyens plus importants pour le futur Fonds de secours permanent, destiné à remplacer le dispositif actuel à partir de la mi-2013. Les dirigeants européens doivent discuter des contours précis de ce futur mécanisme lors d'un sommet le 16 décembre. Selon une source européenne, les capitales européennes réfléchiraient notamment à faire participer les Etats de l'UE non membres de la zone euro à ce mécanisme permanent, ce qui augmenterait mécaniquement les sommes à disposition. Enfin, le DG du FMI, Dominique Strauss-Kahn, indique qu' «il ne faut pas sous-estimer l'importance de la crise de la dette en Europe».