Les prix du pétrole étaient en baisse, hier, en Asie après les gains enregistrés sous l'effet des vives tensions autour de l'Iran, les investisseurs s'alarmant des menaces de l'agence de notation Standard & Poor's d'abaisser la note de six Etats européens. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier abandonnait 50 cents, à 100,49 USD, et le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance perdait 58 cents à 109,23 USD. Les cours de l'or noir avaient grimpé à la faveur d'un regain de tensions entre les Occidentaux et l'Iran sur son programme nucléaire controversé et l'attaque de l'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran. Mais ils se sont nettement repliés, avant-hier soir, après la parution d'informations du Financial Times, faisant état de l'intention de l'agence de notation Standard & Poor's de mettre sous surveillance négative l'Allemagne, la France, les Pays-Bas, l'Autriche, la Finlande et le Luxembourg. L'agence a averti l'Allemagne et les autres pays qui possèdent encore un triple A, membres de la zone euro qu'ils risquent de voir leur excellente note abaissée en raison de l'aggravation des problèmes économiques et politiques dans le bloc de la monnaie unique, a écrit le quotidien Financier. Les prix du brut effacent leurs gains de la veille, après la baisse de l'euro face au dollar provoquée par les menaces de l'agence de notation américaine, selon Ker Chung Yang, analyste des matières premières chez Phillip Futures à Singapour. Valeur refuge, le dollar a été plébiscité par les investisseurs. Or les prix pétroliers sont libellés en billets verts, ce qui rend le pétrole moins attractif lorsque le dollar se valorise. Le brut finit en légère hausse à New York Les prix du pétrole ont terminé sur une légère hausse, avant-hier, à New York, effaçant une bonne partie de leurs gains après la publication d'informations sur une prochaine baisse de la note de six Etats européens par l'agence de notation Standard & Poor's. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier a progressé de 3 cents, à 100,99 dollars le baril, sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX). A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance a fini à 109,81 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 13 cents par rapport à la clôture de vendredi. Les cours de l'or noir avaient ouvert en nette hausse, portés par l'optimisme généré par le volontarisme de Paris et Berlin dans le dossier de la crise de la dette, ainsi que les tensions toujours vives entre l'Iran et les pays occidentaux. Les cours de l'or noir ont en outre également reflété "l'inquiétude grandissante envers l'Iran", a relevé John Kilduff, analyste chez Again Capital. "La prime au risque géopolitique est de retour", a-t-il souligné. L'Iran a annoncé dimanche avoir abattu un drone américain, alors que l'Union européenne (UE) et le Sénat américain ont durci la semaine dernière leurs sanctions financières contre l'Iran, dont le programme nucléaire inquiet les Occidentaux, et après un saccage de l'ambassade britannique à Téhéran. Les Européens disent préparer des sanctions visant le secteur pétrolier de l'Iran (deuxième producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep)) qui contrôle également le détroit stratégique d'Ormuz, par lequel transite près de 40% du trafic maritime pétrolier mondial. "La bonne nouvelle c'est que les Emirats arabes unis ont dit que l'oléoduc devant contourner le détroit d'Ormuz était presque fini", a souligné Phil Flynn, de PFG Best Research.