Spectacle inédit ! La chanteuse capverdienne, Mariana Ramos sera en haut de l'affiche, aujourd'hui à partir de 18h, à la salle El Mouggar d'Alger, pour un concert qui s'annonce mémorable. Ce rendez-vous lyrique unique en son genre, depuis 2009, l'année du PANAF où Alger et autres de nos contrées ont vu défiler pas mal d'interprètes du Continent noire, est organisé par l'Office national de la Culture et de l'information, (ONCI), sous la houlette du ministère de la culture. Evénement pathétique mais aussi très festif qu'est ce concert d'aujourd'hui, qui entre dans le cadre des activités artistiques de l'ONCI. Née à Dakar, et vivant en France, Mariana Maros est issue d'une famille de musiciens de Mindelo. Son papa, Toy de Bibia joue au sein du groupe historique Voz de Cabo Verde. C'est alors que Mariana Ramos prend plaisir à venir chanter régulièrement dans la ville d'origine de son père. Parallèlement à sa carrière musicale, Mariana participe fréquemment à la pièce de théâtre "Oyé Luna" montée par le metteur en scène Richard Demarcy. Son premier disque "Di Dor Em Dor" est un bouquet de morceaux aux influences très variées, mais la voix chaleureuse de Mariana est le fil rouge de ce disque produit par Teofilo Chantre. Vous y trouverez en particulier le morceau "Mundo ka cré", époustouflant de beauté, qui mérite mille fois de figurer dans le répertoire capverdien intemporel. Sorti le 14 mai 2004, son deuxième album "Bibia" montre à quel point Mariana a gagné en maturité, avec un très beau choix de compositions (Ano Nobo, Manuel d'Novas, Teofilo Chantre, Mario Lucio) et des interprétations plus posées, plus généreuses encore, plus sûres, plus concentrées. Un bien joli CD faisant un tour complet des styles musicaux capverdiens qui vous transmettront la bonne humeur de Mariana. Son troisième album Mornador est sorti en janvier 2008. Mariana Ramos chante le Cap-Vert d'une manière unique, digne héritière de la grande Césaria Evora. Sur scène, elle flirte harmonieusement entre la samba brésilienne et les rythmes africains, agrémentés de quelques touches subtiles de jazzy. Dans la lignée de Césaria Evora, Mariana Ramos s'impose comme la nouvelle voix du Cap-Vert. Fin 2007, elle a fait Sao Vincente, San Antao, autant d'îles qui inspirent cette jolie chanteuse au tempérament de feu. Avec elle, tout le monde part à la découverte du Cap-Vert. Mariana Ramos présentait cette année, 2011, un nouvel opus "SuaviDança" dans une palette colorée de douze titres. Une invitation aux rythmes de son "Cap-Vert", Morna, Coladeira, Funana, Batucu, Mazurca mais aussi la Samba et la musique africaine avec des arrangements qui soulignent avec élégance la voix suave de Mariana. Huit titres ont été écrits par ses soins dont deux compositions musicales : "Beleza", un funana extrait du recueil de poésie de Misà et "Nzinga Mbandi", où elle célèbre l'héroïne de l'Angola, la soeur patrie. Avec la complicité de Lucien Zerrad, le guitariste et réalisateur de "Suavidança", Mariana vit les retrouvailles d'un frère "Irmon", réanime "Fogo" le volcan de son archipel, arrangé par Thierry Faure son pianiste, évoque les joies de la danse "Dancador", composé par son bassiste Régis Thérèse. Une surprise dans l'album donne naissance à un duo "Nzinga Mbandi" avec Angélique Kidjo qui révèle volontiers l'espérance et le courage. Dans ce quatrième album, les cuivres et les cordes s'insinuent avec délicatesse dans les compositions de Toy de Bibia, Téofilo Chantre et Jorge Humberto, nourrissant les thèmes traditionnels. Elle s'impose dans cette œuvre avec la générosité et le talent que nous lui connaissons lors de ses apparitions scéniques. Mariana Ramos, auteure, compositrice, danseuse et vocaliste s'affirme comme l'une des interprètes internationales de ce genre musical. Mariana Ramos, chanteuse capverdienne au timbre coloré, présente un répertoire issu d'un héritage métissé qui évolue entre tradition et modernité. Mariana célèbre à sa manière tant la morna ce blues capverdien, la coladera, la mazurka que le funana ce collé-serré si original. Sa voix sensuelle, sa beauté insulaire et la générosité qu'elle déploie sur scène, en font l'une des premières révélations de la World Music. Il est archi sûr que cette chanteuse au look résolument naturel, fera trembler les assises de la salle El Mouggar.
