M. Mohamed Benmeradi, Ministre de l'Industrie des PME et de la promotion de l'investissements a annoncé jeudi dernier sur les ondes de la Chaîne Une, que le Directeur général de Renault effectuera le 12 janvier 2012 une visite à Alger à la tête d'une importante délégation pour finaliser le projet d'implantation d'une usine Renault en Algérie. Le ministre a précisé que cette délégation se compose d'un groupe "venu étudier le site de l'implantation de l'usine ", un " deuxième pour la qualification des entreprises concernées par l'investissement " et un troisième groupe " qui se penchera sur l'aspect juridique du projet ". Il indiquera qu'après 5 rounds de discussions le projet est en passe d'être finalisé. Il rappellera pour l'occasion que le site qui abritera l'usine sera celui de Bellara dans la wilaya de Jijel pour la production de 75.000 véhicules légers par an, dans un premier temps, avant d'aller vers une moyenne de production de 150.000 véhicules/an. L'investissement, évalué à un milliard d'euros, sera supporté, selon le ministre, par l'Etat à hauteur de 51 % dont 15 % par la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) et 36 % par le Fonds national d'investissement (FNI), et 49 % par le constructeur français. Il a également rappelé que le projet de l'implantation d'une usine Renault en Algérie a pour finalité la création d'une industrie nationale de l'automobile et pas simplement le montage de véhicule. Le ministre a assuré que le taux d'intégration de la production nationale dans ce projet sera, dans un premier temps, de 30 % avant d'aller au bout de 5 années à 50 %. Plus d'une centaine d'entreprises ont été identifiées pour être intégrées au projet dans le cadre de la sous-traitance. Sur un tout autre registre, le ministre a admis toutefois que le dossier Total ne parvient pas à décoller malgré les levées de toutes les contraintes, initiées de part et d'autres. " Cet investissement qui avoisine 1 milliard de dollars implique beaucoup d'études ".Selon Benmeradi, l'investissement bute sur le choix du lieu de provenance de la matière première. Le choix se pose entre Arzew et Hassi R'mel et, a-t-il dit, " entre les deux lieux ce n'est pas le même montant d'investissement ", a-t-il dit. L'Algérie n'a pas renoncé à ce projet de partenariat " mais il faut du temps " a-t-il ajouté. Il a souligné que les partenariats avec les étrangers dans le secteur de l'industrie sont un important facteur pour la relance de l'économie nationale. " L'Etat n'aide les entreprises que si elles ont l'intention d'entrer dans des partenariats ", a-t-il indiqué. Mohamed Benmeradi a révélé par ailleurs que l'ancien plan de mise à niveau est " très insuffisant " d'où le recours à un plan plus " important " visant la mise à niveau de 20.000 entreprises sur 5 ans. Un travail d'identification des entreprises, activant notamment dans le secteur du textile, du médicament et de la sidérurgie, susceptibles de conclure des partenariats, doit être accompli en un premier temps.