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L'UE prête à discuter d'un accord de partenariat stratégique avec l'Algérie M. Patrick Lambert, directeur de l'Agence exécutive pour la Compétitivité et l'Innovation
Au vu de son programme, la Conférence internationale et exposition sur les énergies renouvelables (CEER 2007), qui s'est ouverte, hier, à l'Hôtel Madar, constitue un espace privilégié de partage d'expériences et de débats sur les derniers développements dans le domaine des énergies renouvelables. Pour le ministre de l'Energie et des Mines, qui a présidé la cérémonie d'ouverture, "il est encourageant de voir cette conférence attirer d'éminents experts et personnalités, dont le savoir et l'expérience vont nous éclairer davantage sur les perspectives et défis des énergies renouvelables, au vu des profondes mutations que connaît leur environnement". L'organisation à Alger de cette manifestation d'envergure confirme, a souligné le ministre, l'importance accordée par les hautes autorités du pays au développement des sources renouvelables d'énergie, dans le cadre de la politique énergétique nationale. En effet, l'ambition de l'Algérie en la matière est de porter à 5% la part de ces énergies dans le bilan de la production électrique à l'horizon 2015. Pour ce faire, un important programme de développement de ces énergies a été élaboré. Par ailleurs, la promotion des énergies renouvelable s'est consolidée par la mise en place d'un cadre législatif et réglementaire, notamment les dispositions contenues dans la loi relative à l'électricité, qui reflètent le souci de faire de ces énergies un élément du mix énergétique national. L'engagement de l'Etat pour la promotion des diverses formes d'énergies renouvelables, se traduit aussi par la création de la société NEAL (New Energy Algeria) dont l'objectif est de piloter le programme tracé. A ce titre, NEAL a déjà lancé un mégaprojet de production d'électricité hybride solaire-gaz à Hassi R'mel d'une capacité de 150 MW. Elle a également lancé les études pour la réalisation d'une ferme éolienne de 10 MW à Tindouf. Il faut dire que cet engagement s'est déjà traduit par des réalisations. On citera à ce propos, les 18 villages du Grand Sud, et les 3 000 foyers de la zone steppique qui bénéficient de l'électricité solaire. Par ailleurs, dans le seul cadre du programme d'électrification rurale 2005-2009, 16 villages isolés sont prévus pour bénéficier de l'électricité solaire. Au vu de son potentiel, l'Algérie s'est engagée de plain pied dans la course au contrôle de la technologie des énergies renouvelables, notamment la filière solaire thermique. A ce propos, le programme de la conférence a prévu une session "solaire thermique et ses implications" où des expériences à travers le monde, dont l'Algérie, seront débattues. Pour ce qui est de la conférence, la forte participation, où sont présents plus de 350 délégués algériens et étrangers et 17 sociétés exposantes, conforte le statut international de ce forum. La richesse du programme élaboré permettra de débattre de thèmes aussi importants que l'apport des nouvelles technologies, le rôle des industries et la contribution de ces énergies à un développement durable. Le ministre de l'Energie et des Mines s'est dit confiant que les conclusions et recommandations qui résulteront constitueront une contribution utile au développement des énergies renouvelables en Algérie. Il émettra, enfin, le vœu de voir des partenariats se nouer entre les différentes sociétés présentes à cette conférence. Pour sa part, le directeur de l'Agence exécutive pour la Compétitivité et l'Innovation, M. Patrick Lambert, a annoncé que l'Union européenne (UE) est disposée à conclure avec l'Algérie un accord de partenariat stratégique dans le domaine de l'Energie. Pour ce responsable, une telle éventualité viendrait renforcer "l'interdépendance" déjà existante entre l'Algérie et l'Europe en matière de ressources et d'industrie énergétiques. La coopération entre les deux partenaires pourrait s'articuler, a-t-il ajouté, sur au moins trois axes: "l'intégration des politiques énergétiques algérienne et européenne, le développement des infrastructures dans ce secteur, et l'échange d'expertises et de technologies".