L'éditeur de jeux vidéo Zynga a fait cette semaine son entrée sur le marché Nasdaq mais les investisseurs américains ont renâclé à miser sur le titre, en raison de la décélération des résultats de l'entreprise et de la volatilité d'autres valeurs internet lancées récemment. L'action au ZYNGA a terminé la semaine sur une baisse à 9,50 dollars au marché Nasdaq, en recul de 5% par rapport au cours d'introduction de 10 dollars annoncé jeudi soir. Connu pour ses jeux Mafia Wars, FarmVille ou encore Café World, Zynga est le leader mondial des jeux sociaux, prisés des joueurs occasionnels aimant échanger leurs résultats avec d'autres internautes, surtout via Facebook. L'opération, qui valorise Zynga à 7 milliards de dollars, a séduit suffisamment d'investisseurs pour que la jeune société vende ses actions dans le haut de sa fourchette annoncée il y a deux semaines. Mais plusieurs analystes, comme Arvind Bhatia, de Sterne, Agee & Leach, ont estimé que la jeune société était surévaluée, et l'action a rapidement tourné à la baisse. Même si nous croyons au potentiel des jeux sociaux, nous pensons que la croissance de Zynga ralentit encore plus vite qu'il n'apparaît au premier abord, a fait valoir M. Bhatia. Zynga est valorisé à deux fois les multiples de son plus proche concurrent Electronic Arts, c'est cher, a aussi relevé Gregori -Volokhine,- de Meeschaert- New -York. L'opération d'entrée en Bourse, avec 1 milliard de dollars de titres offerts, voire 1,15 milliard de dollars en cas de fort intérêt des investisseurs, est la deuxième plus grosse opération pour une valeur internet aux Etats-Unis, après Google en 2004 mais devant le site de bonnes affaires Groupon le mois dernier. A moyen terme, estime l'analyste Lou Kerner, fervent amateur des valeurs de l'internet social, le modèle d'affaires de Zynga est un peu plus mature que celui de Groupon, donc on s'attend à moins de volatilité dans le cours de l'action. La prochaine entrée en Bourse très attendue dans le secteur américain de l'Internet pourrait être l'an prochain Facebook, dont la valorisation tourne selon les médias américains autour de 100 milliards de dollars.