" Les investissements sud-coréens vont connaître, en Algérie, une nouvelle dynamique au fil du temps " a notamment déclaré, hier, l'ambassadeur de la Corée à Alger, son excellence Choi Sung-Joo, en marge des travaux du colloque international " Algerie-Corée du Sud : un partenariat stratégique cinq ans après ", organisé par la fondation nationale pour la prévention de la santé et le développement de la recherche (Forem) et le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread), au cercle de l'armée de Beni Messous, en présence de Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement et du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. La réalisation du centre africain des technologies de l'information et de la communication constitue l'un des fruits de la coopération entre les deux pays. " Nous avons également la coopération dans le domaine du textile. Mais nous pouvons aussi coopérer dans d'autres secteurs économiques comme celui des manufactures et de la construction " a-t-il ajouté. Le niveau des investissements sud-coréens n'est pas tellement impressionnant. Mais il y a une coopération industrielle entre Cevital et Samsung Electronics dans le cadre de la réalisation d'une usine à Sétif pour la fabrication de produits électroménagers comme les téléviseurs, réfrigérateurs et climatiseurs. "Les investissements sud-coréens ne sont pas importants en Algérie car la coopération bilatérale est récente entre les deux pays. Elle ne remonte, dit-il, qu'à 1990 " explique-t-il le manque d'investissements sud-coréens en Algérie. " Notre histoire commune n'est pas longue. Elle n'a que 20 ans de coopération" a-t-il ajouté. Il faut, selon lui, dynamiser les relations de la coopération entre les hommes d'affaires et par la visite de ministres, d'experts et de fonctionnaires entre les deux pays. Mais, les contacts entre les deux gouvernements restent aussi, affirme-t-il, importants pour notamment concrétiser de nouvelles relations de partenariat entre l'Algérie et la Corée du Sud. L'Algérie se situe, poursuit-il, dans une région stratégique en termes géographique et culturel. Les deux présidents algérien et sud-coréen ont signé, en 2006, le mémorandum de partenariat stratégique entre les deux pays. La Corée du Sud constitue, selon lui, un espace important pour l'Algérie pour accéder à la Chine. Les intérêts sont donc mutuellement stratégiques pour les deux pays. Il n'a pas manqué de souligner, dans ce sens, l'importance de l'agence coréenne " KOICA " spécialisée dans la coopération international. " A travers la mise en œuvre des programmes de formation professionnelle et des expertises, nous pensons que nous allons transférer le savoir-faire sud-coréen vers l'Algérie " a-t-il indiqué, insistant, dans ce sens, sur l'importance des contacts à tisser entre les grandes firmes sud-coréennes et les entreprises algériennes. Il y a lieu de noter que le volume des échanges commerciaux est de 2 milliards de dollars en 2010. Une trentaine de sociétés sud-coréennes activent dans divers secteurs comme l'habitat et les technologies de l'information et de la communication. M Mohamed Benmeradi a insisté, quant à lui, sur l'importance et les enjeux du partenariat stratégique algéro-sud- coréen en termes de coopération et d'échanges économiques et commerciaux entre les deux pays. " La volonté est manifeste pour l'Algérie de construire des relations de coopération et de partenariat avec la Corée du Sud " a-t-il ajouté, tout en regrettant que les investissements sud-coréens en Algérie sont deçà des attentes algériennes. Les travaux reprendront aujourd'hui avec plusieurs communications au programme, comme celles portant sur " deux expériences de développement comparées : l'Algérie et la Corée " et " passé et présent des technologies coréennes ".