Plus de 30 personnes ont été tuées et plus d'une une centaine d'autres blessées dans les deux attentats suicide à la voiture piégée qui ont visé, hier, deux bâtiments des services de sécurité à Damas, a affirmé Fayçal Meqdad, vice-ministre syrien des Affaires étrangères. Il y a eu plus de 30 tués et plus de 100 blessés dans les deux attentats d'aujourd'hui, a déclaré M. Meqdad à la presse. Au premier jour de l'arrivée des observateurs arabes, c'est le premier cadeau du terrorisme et d'Al-Qaïda mais nous allons faciliter au maximum la mission de la Ligue arabe, a-t-il souligné. Le terrorisme a voulu que la première journée des observateurs à Damas soit tragique mais le peuple syrien fera face à la machine à tuer soutenue par les Européens, les Américains et certaines parties arabes, a-t-il ajouté. Il était accompagné Samir Seif al-Yazal, adjoint du secrétaire général de la Ligue arabe et chef de la mission préparant la venue d'observateurs arabes, arrivé la veille dans la capitale syrienne. Nous allons continuer notre travail. Nous avons commencé aujourd'hui et nous rencontrerons demain (samedi) le (ministre syrien des Affaires étrangères) Walid Mouallem, a-t-il dit. Il a présenté ses condoléances aux proches des victimes. Ce qui s'est passé est regrettable et l'important c'est que les choses se calment, a-t-il encore dit. Les deux attentats ont eu lieu à quelques minutes d'intervalle, à Kfar Soussé, et visé la Direction de la sécurité générale qui est le plus important service de renseignement civil, ainsi qu'une autre branche des services de sécurité. Les mois d'insurrection ont fait 2 000 morts dans l'armée Le gouvernement syrien a déclaré, avant-hier, que 2 000 membres de l'armée et des forces de sécurité au total avaient été tués dans l'insurrection qui dure depuis neuf mois, accusant les Nations unies de partialité et d'ignorer l'existence des groupes armés dans ce pays du Moyen-Orient. Dans une lettre envoyée ce jeudi au Conseil de sécurité de l'ONU et au Conseil des droits de l'Homme, Damas a déclaré que la Commission internationale d'enquête avait géré la crise syrienne " de manière non-professionnelle, sélective et selon des mobiles politiques". "Alors qu'environ 2 000 membres de l'armée ont été abattus par des groupes armés, certaines parties restent indécises et déterminées à douter de ce fait", a-t-il dit, selon la presse. Dans cette lettre, la Syrie souligne que les événements sur son territoire ne constituent pas un mouvement pacifique. Les rapports de l'ONU ont été publiés selon les plans de certains pays qui visent à détruire la Syrie et à intervenir militairement sous le prétexte de protéger des civils, a-t-il affirmé. Il accuse aussi les Nations unies de fermer les yeux sur les violations des droits de l'Homme commises par ces groupes armés, qui bénéficient dit-il de soutiens et de couverture médiatique pour saboter la Syrie et tuer ses habitants. Le gouvernement syrien a envoyé ce message alors qu'une délégation de la Ligue arabe est arrivée en Syrie jeudi pour organiser le déploiement d'observateurs étrangers dans le cadre d'un accord conclu récemment entre les deux parties pour chercher une issue à la crise actuelle. Toutefois, aucun commentaire officiel n'a été publié à ce sujet. Le Canada annonce de nouvelles sanctions contre la Syrie Le Canada a annoncé, hier, une nouvelle série de sanctions contre la Syrie en raison de la répression sanglante de l'opposition par le régime de Damas. Le Canada interdit désormais toutes les importations de Syrie à l'exception des produits alimentaires et tout investissement en Syrie, ainsi que les exportations vers ce pays de tout équipement de surveillance téléphonique et informatique, a indiqué le chef de la diplomatie canadienne John Baird. En outre, Ottawa ajoute de nouvelles personnes et entités, associées au régime du président Bachar al-Assad, à la liste de celles qui sont frappées par le gel de leurs avoirs et l'interdiction de toute transaction avec elles. Il s'agit de la quatrième série de sanctions adoptées par le Canada depuis le début du conflit en Syrie. M. Baird a dénoncé la violence insensée contre le peuple syrien qui continue à faire de nombreux morts. Assad va tomber. Son gouvernement va tomber. Ce n'est qu'une question de temps, il n'a pas d'avenir, a encore dit le ministre, répondant aux questions des médias.