Les Bourses européennes ont rouvert en légère hausse, hier, après le long week-end de Noël, dans des volumes toujours très minces, pour une séance qui s'annonce de nouveau calme, faute de facteurs susceptibles d'influencer la tendance. Les principaux indices européens sont dans le vert, bénéficiant de la clôture positive de Wall Street vendredi après de bons indicateurs américains. Peu après l'ouverture, le CAC40 progressait de 0,45% à 3116,08 points tandis que Francfort gagnait 0,47% à 5906,40 points, les marchés londoniens restant fermés, hier. L'Eurostoxx 50 avançait pour sa part de 0,36% à 2298,52 points. Hier, les marchés asiatiques ne fournissent pas de direction claire: le Nikkei a fini en léger recul sur prises de bénéfices et Séoul et Shanghai reculaient légèrement en cours de séance. "L'actualité macro-économique européenne reste peu encourageante mais discrète, les marchés seront donc tournés vers le continent américain", explique Saxo Banque. "La publication de la confiance des consommateurs américains dans l'après-midi pourrait donner un nouvel élan au marché." Les valeurs bancaires, toujours surveillées de près, restent fragiles: l'indice sectoriel Stoxx abandonne 0,3%. Le dollar reste cantonné dans une fourchette étroite face aux autres grandes devises dans des volumes réduits. L'euro, lui, se stabilise au-dessus de $1,3070. Paris: le CAC 40 en hausse dans un marché au ralenti La Bourse de Paris était en hausse, hier, au cours des premiers échanges (+0,48%), dans un marché calme en cette période de trêve des confiseurs et qui se contente d'expédier les affaires courantes. Dans les premiers échanges, l'indice vedette s'adjugeait 13,73 points pour s'inscrire à 3115,73 points. Après un week-end de trois jours et en l'absence d'informations significatives, "les opérateurs vont attendre la réouverture des marchés actions américains pour prendre une direction précise", souligne la note quotidienne de Saxo banque. En attendant les valeurs progressent, sur la lancée de la semaine dernière, soutenues par une reprise technique. Le climat en Europe reste déprimé avec une actualité macroéconomique peu encourageante: en France, le chômage a atteint en novembre son niveau le plus haut depuis 12 ans, la Grande-Bretagne risque de replonger dans la récession en 2012 et l'Espagne serait déjà entrée en récession, lors du dernier trimestre 2011. Total s'inscrit parmi les valeurs en forte hausse, gagnant 0,79% à 38,94 euros alors que les cours du pétrole sont bien orientés. Même tendance positive pour les valeurs minières comme Eramet (+0,79% à 94,76 euros), ArcelorMittal (+0,71% à 14,11 euros). France Télécom prend 0,76% à 12,05 euros après l'annonce de la vente de sa filiale suisse, Orange Suisse, pour 1,6 milliard d'euros. Parmi les valeurs en repli, on note l'assureur-crédit Euler Hermes qui perd 0,61% à 43 euros, après une prévision de croissance en 2012 moins élevée qu'en 2011. Selon le président de son directoire, Wilfried Verstraete, interrogé par Les Echos, son groupe prévoit une croissance de 3% à 4% de son chiffre d'affaires en 2012, contre +5% à +6% en 2011, en raison de la crise économique. Les banques évoluent en ordre dispersé: Crédit Agricole cède 0,48% à 4,39 euros et la Société Générale perd 0,12% à 17,2 euros alors que BNP Paribas s'adjuge 0,48% à 30,46 euros. Francfort: le Dax grimpe dans un marché apaisé (+0,42%) La Bourse de Francfort était en petite hausse, hier matin, après trois jours de pause et dans des échanges peu nourris. A l'ouverture, l'indice Dax des trente valeurs vedettes prenait 0,42% à 5903,62 points. Après la pause de Noël - le marché était fermé la veille, l'indice a continué sur sa lancée de vendredi, avec des gains modestes dans un marché quasiment déserté et du coup apaisé. "La dernière semaine de l'année commence très calmement", commentaient dans une note les analystes de Postbank. Le seul événement à attendre de la journée est un indicateur américain sur le moral des consommateurs, et celui-ci est attendu en hausse. Au niveau des valeurs, SAP, qui avait fortement baissé la semaine dernière, était en tête de Dax (+1,21% à 1,05 euros). Adidas prenait 0,26% à 50,42 euros après des commentaires optimistes de son patron sur l'année 2012, et sur la résistance de son industrie aux turbulences de la conjoncture. Sur le MDax (-0,05% à 8830,52 points), Sky Deutschland était parmi les plus gros perdants (-0,85% à 1,40 euros). La chaîne de télévision payante est sous le feu des critiques de ses clients après avoir annoncé la fin de son accord commercial avec le studio américain Paramount. Suisse : Le SMI ouvre juste dans le rouge, bancaires sous pression La Bourse suisse a ouvert sur une note un peu plus ferme hier. Les courtiers s'attendent à une séance calme, caractérisée par de faibles volumes et des opérations d'habillage de portefeuilles. Le front des nouvelles reste très calme entre Noël et Nouvel-An. Hier, Wall Street et les principales bourses européennes étaient fermées. En Suisse, le front des nouvelles d'entreprises est presque plat. UBS a publié l'indicateur de consommation en novembre, en baisse de 0,09 à 0,81 point. Cet après-midi, on attend aux USA l'indice Case-Shiller des prix des maisons en novembre et des données sur le climat de confiance des consommateurs. Dans les premiers échanges, le SMI reculait marginalement de 0,03% à 5892,09 points. Le SLI perdait 0,05% à 873,04 points et le SPI 0,03% à 5305,94 points. Le peloton des blue chips était emmené par les cycliques Richemont (+0,6%), Transocean (0,4%), Holcim (+0,4%) et Swatch Group (+0,4%). Roche (-0,3%) cédait un peu de terrain. Dans une interview à la "SonntagsZeitung", le CEO Severin Schwan a déclaré que les ventes sont en recul en Europe, mais qu'elles progressent avec un taux à deux chiffres en Asie. Novartis gagnait en revanche 0,2% et soutenait l'indice. Nestlé montait de 0,1%, soutenant aussi l'indice. Les bancaires venaient en queue de classement: CS (-0,9%) reculait après une interview du CEO Brady Dougan au "Tages-Anzeiger" d'hier, dans laquelle il confirmait les déclarations à propos de la politique de dividende. UBS cédait 0,9% et Julius Bär 0,5%. Sur le marché élargi, Petroplus chutait de 23,6%. L'exploitant de raffineries a vu ses banques geler un crédit renouvelable de 1 mrd USD. Or, ce crédit était indispensable pour que les unités opérationnelles satisfassent à leurs engagements. "Nous avons un sérieux problème", a avoué le CFO Joseph Watson à AWP. "Pour maintenir les activités, nous avons besoin de toutes les lignes de crédit, celles déjà mises à contribution et celles qui ne l'ont pas encore été". Vontobel parle d'une annonce très sérieuse et, dans le pire des cas, les moyens pourraient manquer pour maintenir les activités opérationnelles. La banque conseille d'éviter les actions Petroplus jusqu'à ce que soit assuré un financement durable. Oridion perdait 10,8% après que la FDA a ordonné l'arrêt des importations pour le 4e trimestre. La décision de la FDA fait suite à une inspection en juin dernier, suivie d'une lettre d'avertissement à laquelle Oridion dit avoir répondu en octobre. Leclanché (+0,3%) a nommé Robert Feij au poste de CFO par intérim dès le 1er février 2012. L'actuel CFO Christian Perrudet, en place depuis mai 2011, a rendu son tablier.
Tokyo: le Nikkei perd 0,46% à 8440,56 points sur un marché anémié L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a achevé la journée léthargique d'hier sur une perte de 0,46%, en l'absence de donneurs d'ordres et de facteurs de motivation, à quelques jours des fêtes du Nouvel an. L'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 38,78 points pour s'afficher à 8440,56 points à la clôture. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part fléchi de 2,19 points (-0,30%), pour finir à 724,25 points. L'activité a été extrêmement faible, avec seulement 807,17 millions de titres échangés sur le premier marché, un volume deux fois et demie inférieur à celui d'une séance normale. Parallèlement, le dollar bougeait peu vis-à-vis du yen, se situant aux environs de 77,9 yens à la fermeture du marché tokyoïte (06H00 GMT). L'euro avait aussi tendance à stagner face à la monnaie japonaise, pour osciller aux environs de 101,90 yens. Durant cette séance des plus calmes, les valeurs ont évolué en ordre dispersé. Dans le secteur de l'électronique, l'action Sony a abandonné 0,50% à 1387 yens, celle de Sharp s'est érodée de 1,39% à 711 yens et celle de Panasonic de 0,62% à 641 yens. Le titre Nintendo a pour sa part augmenté de 1,23% à 10.730 yens, sans doute aidé par l'accélération des ventes de consoles de poche 3DS au Japon où la barre des 4 millions d'unités achetées aurait été franchie. L'action Canon a elle aussi progressé, de 0,29%, à 3470 yens. Dans le domaine poids lourd de l'automobile, le titre Toyota a décliné de 0,24% à 2506 yens, et ceux de Honda et Nissan ont respectivement rétrocédé 0,59% à 2340 yens et 1,72% à 684 yens. L'action de l'exploitant de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, Tokyo Electric Power (Tepco), la deuxième la plus échangée de la journée, a perdu 0,94% à 211 yens, en raison d'achats et ventes à très court terme. L'opérateur du complexe Fukushima Daiichi a requis hier auprès d'un organisme public une aide supplémentaire d'environ 700 milliards de yens (près de 7 milliards d'euros), pour payer une partie des indemnités aux victimes du désastre atomique. Quant au titre très surveillé et agité du groupe japonais d'appareils photo Olympus, il a affiché un repli de 2,05% à 1.005 yens. Il fait toujours l'objet de spéculations sur fond d'incertitudes quant à l'avenir de ce groupe en proie à un retentissant scandale financier depuis plus de deux mois et dont l'issue n'interviendra pas avant des semaines.