Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a dit, hier, ne pas penser que 2012 serait "la fin de l'euro en tant que devise" malgré la crise de la dette de la zone euro. L'euro évoluait vendredi à un plus bas de 16 mois contre le dollar et la livre sterling, atteignant aussi un plancher inédit depuis 11 ans face au yen, dans un climat d'inquiétudes sur la capacité des Etats et des banques de la zone euro à faire face à leurs besoins de financement. Les dirigeants européens se retrouveront lors d'un nouveau sommet en janvier pour tenter de résoudre la crise de la dette, qui secoue la zone euro depuis près de deux ans alors que la monnaie unique vient de fêter ses dix ans. "Est-ce que 2012 sera la fin de l'euro en tant que devise ? Je ne le pense vraiment pas. C'est une devise jeune et solide", a-t-elle dit à des journalistes lors d'une visite en Afrique du Sud. "Il y au sein de la zone euro, sans que cela soit lié à la monnaie, des pressions sérieuses et de graves problèmes liés à la dette souveraine et la solidité du système bancaire. Mais ces questions sont prises en compte. La monnaie elle-même n'est pas celle qui disparaîtrait en 2012, bien au contraire." Christine Lagarde, qui met pied sur le sol africain pour la première fois depuis sa prise de fonctions, a réaffirmé que le FMI réviserait vraisemblablement à la baisse sa prévision de croissance de l'économie mondiale pour 2012, actuellement de 4%. Chiffres de croissance mondiale 2012 "révisés à la baisse" La directrice générale du FMI Christine Lagarde a réaffirmé, hier, que les chiffres de la croissance mondiale seraient "révisés à la baisse" pour 2012, assurant qu'une estimation serait donnée autour du 25 janvier. "Ça devrait être révisé à la baisse. Nous aurons des chiffres autour du 25 janvier", a dit Mme Lagarde à Johannesburg. Le 21 décembre à Niamey, elle avait déjà laissé entendre que les prévisions de croissance mondiale (4%) du FMI pour 2012 seraient revues à la baisse, notamment en raison de la crise de la zone euro. Christine Lagarde a également indiqué qu'elle ne "pensait pas" que 2012 verrait la fin de l'euro comme monnaie unique européenne, et s'est déclarée confiante dans le maintien de la Grèce au sein de la zone euro. "Est-ce que 2012 sera la fin de l'euro? Ma réponse est: je ne pense pas. Il est improbable que la monnaie en elle-même disparaisse en 2012", a-t-elle dit, ajoutant à propos de la Grèce: "Les partenaires européens ont affirmé, réaffirmé leur détermination (à maintenir la Grèce dans l'euro), nous nous pouvons que soutenir cela".