Plusieurs actions en faveur du secteur agricole et celui de la pêche figurent dans le nouveau programme du gouvernement présenté samedi à l'APN. Ce dernier s'engage à poursuivre sa politique de mobilisation des ressources en eau pour les différents usages. " La démarche stratégique du gouvernement visera à augmenter et diversifier les capacités de mobilisation de l'eau, réduire les déficits d'alimentation en eau potable des populations, généraliser l'épuration des eaux usées, étendre les superficies irriguées, et améliorer les indicateurs de gestion ", explique-t-on. ¨ Ce sont désormais les axes prioritaires de la politique nationale en matière des ressources en eau. A la faveur du schéma directeur national de l'eau dont s'est doté le pays, l'action du gouvernement s'attellera à l'achèvement des projets en cours de réalisation et au lancement de nouvelles actions dans différents domaines. Il s'agit, selon ce programme "de la mobilisation de la ressource" à travers 69 barrages et 26 grands transferts qui devraient être prêts en 2009 pour mobiliser une capacité total de 7,2 milliards de m3. Afin de garantir une gestion efficace de ces projets, il sera créé par filialisation des entités autonomes totalement dédiées à l'exploitation et à l'entretien de ces systèmes avec des moyens matériels et humains adéquats. En outre, la mobilisation de la ressource se fera aussi à travers un programme de dessalement d'eau de mer qui compte 16 stations de capacités variables qui produiront à terme 2,26 millions de m3/jour. Concernant l'alimentation en eau potable, le programme en cours, qui porte sur la réhabilitation des réseaux dans les grandes villes, le raccordement de nouvelles localités et l'augmentation des capacités de stockage et de traitement des eaux, vise à porter le taux de raccordement aux réseaux d'AEP à 95% en 2009 contre 90% actuellement. Pour le secteur de l'Agriculture, en rappelant "les importants crédits" que l'Etat a consacré au secteur dans le cadre du Plan national de développement agricole et rural (PNDAR) de l'ordre de 399,7 milliards de dinars entre 2000 et 2006, le gouvernement affirme dans son programme que l'agriculture continuera de bénéficier du soutien de l'Etat pour poursuivre son développement et sa modernisation. Parmi les objectifs stratégiques assignés par le gouvernement à l'agriculture figure celui de la poursuite du programme d'action du secteur induit par l'accord l'association avec l'Union européenne (UE) et la perspective d'adhésion à l'Organisation mondiale du Commerce. Dans ce contexte, le gouvernement veillera à doter l'agriculture d'une loi d'orientation agricole pour son développement et continuera d'impulser son aide en direction, notamment du "renforcement de la mécanisation de l'activité agricole par la formule du leasing, des activités de production de céréales, par la reconversion de la réorientation du potentiel agricole. Des aides seront également accordées à la filière lait par la mise en place d'un Office national interprofessionnel du lait (ONIL), en vue de renforcer le programme de développement de la production laitière. La culture de la pomme de terre n'est pas en reste, puisque le gouvernement prévoit la levée des contraintes auxquelles est confrontée la filière en amont (intrants) et en aval (conditionnement, chambres froides...). Il est prévu également la poursuite du plan national de reboisement, notamment au nord du pays et la lutte contre la désertification et l'accélération du rythme de préservation et de valorisation des parcours steppiques dont 4 millions d'hectares sont fortement dégradés. S'agissant de la stratégie de développement rural, le gouvernement s'engage à poursuivre la mise en œuvre du programme de soutien au renouveau rural (PSRR) échelonné sur six ans (2007-2013) dont les projets de proximité "bénéficient dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2007 d'une enveloppe financière substantielle". Concernant le développement des activités de pêche et des ressources halieutiques, à partir des résultats "encourageants" enregistrés, le gouvernement entend poursuivre son aide au développement de ce secteur à travers les dispositifs de soutien en vigueur. Les actions de développement du secteur viseront, notamment à l'augmentation des productions halieutiques et la maîtrise de la capacité de pêche nationale, la mise en œuvre d'un plan d'aménagement des pêcheries algériennes, la création de deux zones de gestion intégrée des activités de la pêche et de l'aquaculture et l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des marins pêcheurs et des aquaculteurs par le parachèvement des dispositifs inhérents à leur statut socioprofessionnel.