Une nouvelle réunion entre le patron du lobby bancaire grec Charles Dallara et les responsables du gouvernement grec a commencé, avant-hier soir, à Athènes pour tenter de finaliser l'accord sur l'effacement d'une partie de la dette du pays, sujet épineux pour l'ensemble de la zone euro. M. Dallara est arrivé à 19H00 locales (17H00 GMT) à la résidence du Premier ministre Lucas Papademos pour poursuivre les négociations sur la restructuration de la dette, avec le chef du gouvernement et son ministre des Finances Evangélos Vénizélos. Nous sommes à un pas de la conclusion des procédures sur le PSI (private sector involvment), a déclaré aux médias M. Vénizélos juste avant la réunion, tout en réaffirmant que les négociations sont difficiles et délicates. Cette réunion fait suite aux discussions de jeudi soir, jour de l'arrivée de M. Dallara à Athènes pour reprendre les négociations avec le gouvernement grec. A l'issue des négociations de jeudi, l'IIF a indiqué que des progrès avaient été réalisés mais que des questions légales et techniques restaient encore à régler. En cours depuis trois semaines au siège du gouvernement grec, ces tractations visent à trouver un accord avec les créanciers privés du pays pour l'effacement de quelque 100 milliards de créances, pour ramener la dette souveraine à 120% du PIB en 2020 contre 160% actuellement. Nous espérons que les grandes lignes de l'accord seront finalisées, le but étant que l'accord soit entièrement conclu, a dit le porte-parole du gouvernement Pantélis Kapsis. En début d'après-midi M. Papademos avait reçu le président de la Banque de Grèce, Georges Provopoulos, et M. Vénizélos. M. Dallara est arrivé à Athènes jeudi soir pour un troisième round des tractations sur ce sujet, toujours en suspens alors que le pays est menacé d'un défaut de paiement. Cette question se trouve également au centre des discussions au Forum de Davos (Suisse) où les grands argentiers américain, allemand et français sont penchés sur la crise de l'euro et de l'économie mondiale. Le marchandage avec le secteur privé avait notamment buté sur les taux d'intérêt des nouvelles obligations, l'IIF insistant sur un taux d'intérêt d'au moins 4%, pour limiter les pertes réelles des banques, évaluées dans un premier temps à au moins 60% pour une décote nominale de 50%, alors que zone euro et FMI voulaient rester autour de 3%. Avant-hier, le patron de la première banque allemande Deutsche Bank s'est dit confiant dans le fait qu'un accord entre la Grèce et ses créanciers privés était sur le point d'être trouvé, les banques étant prêtes à accepter presque 70% de pertes. Mais la directrice du FMI Christine Lagarde s'est dit insatisfaite des propositions des créanciers privés jusqu'à présent.