Le patron de l'Institut de la finance internationale (IIF), Charles Dallara, chargé de négocier avec la Grèce son programme d'effacement de dette, était attendu, hier, à Athènes pour des entretiens en soirée avec les dirigeants grecs, a indiqué une source du ministère des Finances. Le chef de l'organisation bancaire mondiale doit notamment s'entretenir avec le ministre des Finances, Evangélos Vénizélos, qui avait qualifié vendredi "d'urgent le lancement, officiel et public" de la procédure d'effacement partiel de la dette grecque détenue par les créanciers privés. Le ministère grec avait confirmé, avant-hier soir, que les discussions sur cet échange d'obligations comprenant une décote de 50% pour les créanciers privés du pays commenceraient "cette semaine". M. Dallara se rend à Athènes "car M. Vénizélos ne pouvait pas se rendre à Francfort", du fait du vote de confiance au parlement grec attendu dans la soirée au nouveau gouvernement de coalition dirigé par l'ex-banquier central Lucas Papademos. Le quotidien grec Kathimerini avait indiqué que les négociations avec le patron de l'agence de la dette grecque devaient s'ouvrir cette semaine à Francfort en marge d'un congrès financier, où est attendu M. Dallara en fin de semaine. Au total, l'opération, dont le principe et le montant ont été décidés lors d'un sommet à Bruxelles fin octobre par les gouvernements de la zone euro et les investisseurs privés détenteurs d'obligations grecques, doit permettre de ramener la dette publique du pays à 120% du PIB du pays en 2020 contre plus de 160% actuellement. Pour cela, les banques privées qui avaient acheté des titres souverains grecs vont échanger les obligations qu'elles détiennent, soit un montant total de quelque 200 milliards d'euros, contre des titres de valeur faciale moindre.