Tirée par de bonnes indications préalables en provenance des USA et d'Asie, les Bourses européennes ont ouvert, hier, sur une note positive. Les discussions sur la réduction de la dette grecque seraient à bout touchant. Le Premier Ministre Papademos doit rencontrer les chefs des trois partis de la coalition pour leur faire accepter un nouveau plan de rigueur. Cela doit permettre de libérer l'aide internationale et éviter ainsi le risque de faillite qui menacerait en mars sans cela. Les négociations n'ont toutefois pas encore totalement abouti et la réunion prévue mardi soir entre le Premier ministre Lucas Papademos et les dirigeants politiques soutenant l'exécutif pour avaliser les réformes voulues par l'Union européenne et le Fonds monétaire international devait se tenir, hier, probablement à la mi-journée. L'aboutissement de ces discussions est crucial pour le pays parce qu'elles conditionnement le déblocage du second plan d'aide, qui doit lui permettre d'éviter un défaut et une sortie de l'euro. En dehors des attentes sur la Grèce, "avec peu de nouvelles économiques au programme, nous estimons que les marchés européens devraient débuter la séance timidement", indique Stan Shamu, analyste chez IG Markets. Paris: le CAC 40 en hausse, espoirs en Grèce La Bourse de Paris allait de l'avant, hier, dans les premiers échanges (+0,56%), profitant d'un regain d'optimisme sur un accord prochain sur la dette grecque, dans un marché qui doit par ailleurs digérer la publication de nombreux résultats d'entreprises. Dans les premiers échanges, l'indice CAC 40 prenait 19,06 points à 3430,60 points. La veille, il avait gagné 0,18%. Le marché parisien poursuivait sur sa lancée après être passé dans le vert la veille en fin de séance sur des espoirs d'avancées en Grèce. Les investisseurs en profitaient donc pour se concentrer sur les nombreuses publications d'entreprises, notamment en France. Le marché saluait en particulier les annonces de Vinci (+2,27% à 37,67 euros) qui a dégagé un bénéfice net en 2011, en hausse de 7,2%. Nexans (+9,08% à 51,82 euros), Klepierre (+2,10% à 23,36 euros), Orpea (+1,80% à 26,00 euros) et Tessi (+7,44% à 76,50 euros) voyaient leurs publications bien reçues par les investisseurs. En revanche Sanofi (-1,11% à 55,90 euros) a déçu. Le groupe pharmaceutique s'attend en 2012 à une baisse de 12 à 15% du bénéfice par action à changes constant. De même, Suez Environnement perdait 1,44% à 9,95 euros après avoir pourtant indiqué tabler sur un chiffre d'affaires et un résultat brut d'exploitation au moins égaux ou supérieurs (à changes constants) à ceux de 2011. Thales lâchait 1,16% à 26,93 euros. Il vise un objectif de marge opérationnelle de 5% en 2011 et 6% en 2012. Pernod Ricard (+0,74% à 76,26 euros) profitait d'un relèvement de recommandation par Société Générale. ADP (-1,27% à 55,76 euros) souffrait en revanche d'une note plus négative de la banque HSBC. Les valeurs bancaires étaient bien orientées, grâce à la Grèce, à l'instar de BNP Paribas (+2,90% à 36,77 euros), Crédit Agricole (+2,60% à 5,40 euros) et Société Générale (+2,96% à 24,54 euros). Enfin, Technip (+1,69% à 74,83 euros) bénéficiait du gain d'un contrat de 2,1 milliards de dollars auprès de la compagnie nationale brésilienne Petrobras. Francfort confiante malgré les incertitudes La Bourse de Francfort évoluait en nette hausse, hier, le Dax continuant son "rally" à la hausse entamé depuis le début de l'année malgré le dossier grec qui continue de peser. L'indice Dax des trente principales valeurs de la place financière allemande gagnait 0,89% à 6813,97 points et le MDax des valeurs moyennes gagnait 0,46% à 10 352,41 points. Le marché était dans l'attente, d'une part, de nouvelles sur le front de la crise de la dette souveraine en zone euro, "l'incertitude sur le sauvetage de la Grèce pesant sur le marché", selon Ralph Herre, de LBBW, et d'autre part, des décisions de politiques monétaires des banques centrales européenne et britannique attendues aujourd'hui. Dans ce contexte, Commerzbank était en très forte hausse, gagnant 9,47% et se hissant au-dessus des 2 euros (2,14 euros). Le groupe, qui a entrepris de se recapitaliser pour respecter les nouvelles normes réglementaires, et est par ailleurs enjoint par la Commission européenne de vendre les activités de sa filiale de crédit immobilier Eurohypo d'ici 2014, a visiblement réussi à convaincre les investisseurs du sérieux de ses plans. Avant-hier soir, un porte-parole avait indiqué ne pouvoir faire "aucun commentaire" sur le sujet. Sa concurrente Deutsche Bank gagnait 2,68% à 34,85 euros. Selon le Financial Times Deutschland, la banque prévoit la fermeture d'une centaine d'agences Norisbank, l'enseigne à bas coût de sa filiale Postbank. Norisbank sera recentrée sur ses activités en ligne, selon le journal. Daimler était en hausse (+1,47% à 45,29 euros), à la veille de résultats financiers qui devraient être, à en croire les analystes économiques, très bons au niveau des bénéfices. "L'action Daimler reste très intéressante et nous continuons à recommander son achat", a déclaré Tim Schuldt, de la Banque Equinet, même si "étant donné le niveau élevé des incertitudes, le groupe ne devrait pas pour l'instant faire de pronostic pour 2012", selon lui. Les titres SAP (+0,31% à 48,14 euros) et Adidas (+0,38% à 57,77 euros), ayant atteint leur plus haut depuis plusieurs années la veille, avaient un potentiel de hausse réduit mercredi, notait Christian Schmidt, de la banque Helaba. Siemens gagnait 1,11% à 76,70 euros. Le groupe a annoncé une offre publique d'achat sur son petit compatriote IBS, spécialiste des logiciels industriels. Siemens va offrir aux actionnaires d'IBS, coté à la Bourse de Francfort, 6,10 euros par titre, soit une prime 33% par rapport au cours de clôture de la société mardi (4,60 euros). Sur la base du nombre d'actions en circulation indiqué par IBS sur son site internet, l'opération valorise la cible à un peu moins de 50 millions d'euros.
Suisse : ouverture bien orientée - bancaires en tête La Bourse suisse a ouvert mercredi sur une note positive. Les courtiers parlent de l'éventualité de progrès dans la question de la dette de la Grèce, ce qui sous-tend un sentiment positif sur les marchés européens. On espère bientôt une solution à Athènes. Peu après l'ouverture, le SMI gagnait 0,37% à 6180,28 points, le SLI 0,42% à 944,08 points et le SPI 0,37% à 5605,86 points. En tête du SMI, on trouvait Julius Bär (+1,8%). La banque privée zurichoise a publié ses chiffres lundi, qui avaient pesé sur le cours de l'action. CS gagnait 1,1% à la veille de la publication de ses propres résultats. UBS reprenait 1,1% à 13,06 francs, effaçant les pertes de la veille dans le sillage de ses chiffres annuels. Divers analystes ont revu leurs estimations pour la grande banque. Deutsche Bank recommande le titre à la vente avec un objectif de cours à 12 francs. Les résultats sont dans l'ensemble conformes aux attentes de la Deutsche Bank, mais Wealth Management a déçu. Nomura a abaissé l'objectif de cours d'UBS à 17 francs, mais a confirmé la recommandation d'achat. Le bilan est renforcé, a commenté l'analyste. Vontobel a pour sa part relevé l'objectif de cours à 15,50 francs: la grande banque est bien positionnée pour profiter d'une reprise des marchés financiers. Aux assurances, Swiss Life gagnait 1,8%, ZFS 0,7% et Bâloise 0,6%. Roche montait de 0,8%. La FDA a décidé d'examiner en procédure accélérée la demande d'homologation de Pertuzumab (cancer du sein). Le groupe américain Illumina continue de rejeter l'offre de rachat du géant bâlois, qui se dit déçu et réaffirme que son offre est correcte et attrayante. Novartis était inchangée. Une étude atteste au vaccin Bexsero (méningocoque) de bonnes chances de succès. Par ailleurs, un tribunal US a rejeté une plainte de Sanofi-Aventis contre l'autorisation de commercialisation d'Enoxaparin, un générique de Sandoz. Nestlé gagnait 0,3%. Après ses chiffres, Syngenta perdait 0,2%. Le chiffre d'affaires et les bénéfices d'exploitation et net ont augmenté de 15% environ, et le groupe va augmenter son dividende. Pour 2012, il attend une croissance durable du chiffre d'affaires et des gains de parts de marché. Les premiers commentaires d'analystes divergent. Les uns parlent d'évolution solide des affaires, les autres sont un peu déçus. Swatch perdait 1,3 % après avoir déjà cédé 4% la veille dans le sillage de ses chiffres 2011. On assiste à des prises de bénéfices, selon les courtiers. Les investisseurs orientés long terme devraient mettre à profit les accès de faiblesse du cours pour acheter. Richemont perdait 0,5 %. Sur le marché élargi, Temenos (-1,8%) est tombé d'accord avec son concurrent britannique Mysis pour discuter d'une fusion. Peach Property grimpait de 6,9 %, ADB de 4,9 % et LifeWatch de 4,7 %.
Tokyo: le Nikkei clôture en hausse gagne 1,10% L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a achevé la journée d'hier, sur un gain de 1,10%, sur fond de repli du yen face au dollar et à l'euro alors que les investisseurs espèrent des avancées sur le dossier de la dette grecque. L'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a augmenté de 98,07 points pour s'afficher à 9015,59 points à la fermeture, repassant au-dessus des 9000 points pour la première fois depuis plus de trois mois. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part progressé de 9,57 points (+1,24%), pour finir à 782,34 points. L'activité sur la place tokyoïte a été très élevée, avec 2,48 milliards de titres échangés sur le premier marché. Nombre d'investisseurs se sont précipités sur les actions des groupes exportateurs, notamment ceux des secteurs-vedettes des véhicules et de l'électronique. L'action du géant de l'automobile Toyota a bondi de 4,99% à 3135 yens, fortement aidée par l'annonce la veille après la clôture d'une révision positive des prévisions de résultats financiers annuels. Les titres de ses compatriotes et concurrents Honda et Nissan ont respectivement gagné 2,68% à 2838 yens et 2,38% à 774 yens. Parmi les groupes d'électronique, l'action Sony s'est élevée de 1,92% à 1542 yens, celle de Sharp a augmenté de 0,56% à 539 yens. Celle de Panasonic a pour sa part enregistré un gain notable de 3,30% à 657 yens, grâce à des informations de presse selon lesquelles le groupe aurait entamé des pourparlers avec ses compatriotes Fujitsu et Renesas Electronics en vue de fusionner une partie de leurs activités de fabrication de puces. Selon la presse, les trois entreprises envisagent la création de sociétés communes dédiées au développement et à la fabrication de circuits intégrés à large échelle (LSI), un schéma qui permettrait de mieux lutter contre la concurrence et de disposer de capacités d'investissement plus importantes, condition sine qua non pour produire des puces sur-mesure compétitives. L'action Fujitsu a aussi bénéficié de ces rumeurs encore non confirmées par les intéressés. Elle a gagné 2,89% à 391 yens. Quant au titre de Renesas Electronics, il a fait un bond de 10,10% à 556 yens. Dans le même domaine, l'action Elpida Memory s'est élevée de 9,4% à 373 yens, du fait d'indications de possible déplacement de la production de mémoires d'entrée de gamme DRAM à l'étranger pour diminuer les frais fixes et mieux combattre la cherté du yen. L'action très chahutée du groupe japonais d'appareils photo et techniques d'imagerie Olympus, toujours en proie à un retentissant scandale financier et en quête de partenaire industriel, a pour sa part terminé en hausse de 1,45% à 1261 yens.