Les Bourses européennes ont ouvert en hausse, hier, après deux séances de repli, les investisseurs voulant croire que les signes d'une amélioration du marché du travail aux Etats-Unis déboucheront sur la publication de solides créations d'emplois en décembre. A Paris, le CAC 40 a ouvert en hausse de 0,88% (27,64 points) à 3.172,55 points, tandis que l'indice paneuropéen Eurostoxx 50 gagne 0,64%. Les Bourses de Francfort et de Londres progressent respectivement de 0,5% et 0,27%. Les indications d'outre-Atlantique sont mitigées. A Wall Street, la tendance est positive, avec un Dow Jones autour de l'équilibre la veille en clôture, mais qui a bien remonté après la fermeture des places financières européennes. Le Nasdaq a terminé nettement dans le vert. En Asie, les marchés sont en revanche à la baisse, à l'exception de Shanghai. Tokyo a fini en recul de 1,16%, les investisseurs s'inquiétant des conséquences de la crise de la dette européenne et de la faiblesse de l'euro. L'action Unicredit, qui a perdu environ 30% au cours des deux précédentes séances après l'annonce d'une forte décote pour son augmentation de capital, chute à nouveau de plus 5% à l'ouverture. L'indice Stoxx Europe 600 des bancaires, en recul de 5% sur deux jours, regagne de son côté 0,22%. Selon les résultats de l'enquête ADP publiée la veille et considérée comme un indicateur avancé des chiffres officiels, le rythme des créations de postes dans le secteur privé américain s'est accéléré en décembre à 325 000. "Avec les principales adjudications d'obligations européennes de cette semaine qui sont désormais derrière nous, le marché a désormais le regard tourné vers les chiffres de l'emploi", juge Chris Weston, d'IG Markets. "Il faut dire que les attentes sont élevées étant donné que tous les indicateurs avancés traditionnels ont témoigné d'une amélioration depuis le mois dernier, donc il faudra non seulement un chiffre (des créations d'emploi) meilleur qu'attendu, mais aussi un taux de chômage au moins conforme aux attentes et une révision pas trop marquée du chiffre du mois précédent." Les inquiétudes autour de la crise de la dette restent toutefois très présentes et pèsent sur l'euro. La monnaie unique évolue près d'un plus bas de 16 mois face au billet vert, sous 1,28 dollar, dans un climat d'inquiétudes sur la capacité des Etats et des banques de la zone euro à faire face à leurs besoins de financement. Paris: le CAC en hausse de 0,72%, se rattrape après 2 séances de baisse La Bourse de Paris était en nette hausse, hier, au cours des premiers échanges (+0,72%), dopée par des chasses aux bonnes affaires après deux séances de recul, grâce aux éclaircies enregistrées par l'économie américaine. Peu après l'ouverture, l'indice CAC 40 gagnait 21,92 points pour s'inscrire à 3166,31 points. Le secteur bancaire était mitigé: net redressement pour Natixis (+2,35% à 2,00 euros) et Crédit Agricole (+2,26% à 4,16 euros), progrès modeste pour BNP Paribas (+0,60% à 28,15 euros) et Société Générale (+0,75% à 16,2 euros). Dexia cédait 1,34% à 0,29 euros après l'information des Echos selon laquelle le gouvernement réfléchirait à une nationalisation de cet établissement. Bonne tenue du secteur de la haute technologie, avec des hausses pour Alcatel-Lucent (+1,54% à 1,24 euros), STMicroelectronics (+1,67% à 4,8 euros) et Soitec (+3,16% à 4,02 euros). Des prises de bénéfices pesaient sur Zodiac Aerospace (-0,20% à 68,18 euros) après sa forte hausse de la veille. EADS, malgré l'annonce de commandes record d'avions en 2011, cédait 0,36% à 24,8 euros, victime de prises de bénéfices. Le titre a bien progressé ces derniers jours après avoir déjà été une des valeurs gagnantes du CAC 40 en 2011. Londres: le FTSE en hausse de 0,29% à 5640,28 points La Bourse de Londres était en légère hausse, hier matin, dans un marché extrêmement prudent et attentiste sur l'évolution de la situation dans la zone euro. Dans les premiers échanges, l'indice FTSE-100 des principales valeurs gagnait 16,02 points, soit 0,29% par rapport à la clôture de la veille, à 5640,28 points. Parmi les valeurs en hausse, le groupe minier à capitaux kazakhs ENRC gagnait 2,50% à 712,35 pence après la conclusion d'un accord pour régler son différend en RD Congo avec la société Fisrt Quantum contre 1,25 milliard de dollars. Le groupe de luxe Burberry prenait pour sa part 3,08% à 1.240 pence et le géant de la téléphonie mobile Vodafone 1,74% à 180,34 pence après des commentaires favorables d'analystes. Les banques étaient elles aussi bien orientées, Barclays gagnant par exemple 1,74% à 186,80 pence et Lloyds Banking Group 1,75% à 26,81 pence. Mais, du côté des valeurs financières, le courtier interbancaire Icap poursuivait sa chute entamée la veille, lâchant 1,98% à 322,70 pence, tandis que le fonds d'investissement Man Group s'enfonçait de 4,07% à 118,08 pence. Francfort: le Dax souffle (+0,47%) après deux séances de baisse La Bourse de Francfort évoluait en hausse, hier matin, les investisseurs chassant les bonnes affaires après deux séances de baisse, dans un marché globalement calme. L'indice Dax des trente valeurs vedettes de la place financière allemande prenait 0,47% à 6124,33 points et le MDax des valeurs moyennes gagnait 0,24% à 9192,30 points. Côté valeurs, les perdants des derniers jours étaient convalescents, hier. Deutsche Bank prenait 0,13% à 28 euros après une chute de plus de 5% la veille, et Commerzbank s'adjugeait 0,49% à 1,22 euros. Les automobiles BMW (+0,37% à 56,36 euros) Daimler (+0,52% à 37,07 euros) et Volkswagen (+0,12% à 126,35 euros), très prisés la veille, progressaient encore, hier. Daimler a annoncé la veille des ventes record en 2011, et des communiqués du même acabit sont attendus dans les prochains jours de BMW, Volkswagen, et sa marque haut de gamme Audi. Les investisseurs s'attendent d'ailleurs à constater à cette occasion que, selon toute probabilité, Audi est devenue en 2011 numéro deux mondial du haut-de-gamme, doublant Mercedes-Benz (Daimler) mais derrière BMW. A l'inverse, des valeurs considérées comme défensives, car peu sensibles à la conjoncture, étaient en queue de peloton. Fresenius Medical Care perdait 0,62% à 54,71 euros, sa maison-mère Fresenius suivait la même pente (-0,67% à 74,45 euros), ainsi que le spécialiste des gaz industriels Linde (-0,08% à 119 euros).
Suisses : légère hausse, cycliques et financières recherchées La Bourse suisse a ouvert en légère hausse, hier, à l'issue d'une première semaine de négoce raccourcie. Peu après l'ouverture, le Swiss Market Index (SMI) grappillait 0,16% à 6036,24 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,27% à 891,82 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,23% à 5434,46 points. La plus belle progression du SMI/SLI revenait à Clariant (+3,3% à 10,53 francs). Le groupe de spécialités chimiques profite de son entrée dans la liste UBS "key calls Europe". Le marché a trop réduit ses estimations sur le groupe, selon la banque, qui recommande le titre à l'achat, pour un objectif de cours inchangé à 17 francs. La veille, l'action avait déjà engrangé 2,7%. Dans son sillage figuraient Adecco (+1,0%) et Lonza (+0,9%), mais aussi Swatch (+0,6%), Geberit et Logitech avec chacun des gains de 0,5%. Aux assurances, Bâloise prenait 0,9% et Swiss Life 0,7%, Swiss Re s'appréciant de 0,5%. UBS (+0,5% à 11,24 francs) et CS (+0,4% à 21,89 francs) étaient également en hausse. JPMorgan maintient sa recommandation pour les deux banques à "overweight" et abaisse les objectifs de cours, à respectivement 28 (31) francs et 16 (17) francs. Les poids lourds de l'indice évoluaient de manière contrastée: Nestlé reculait de 0,1%, Roche restait de marbre, alors que Novartis grimpait de 0,6%. Avec Nestlé, Kühne & Nagel (-0,7%), Synthes (-0,3%) et ABB (-0,2%) faisaient partie des titres en repli sur le SMI/SLI. Sur le marché élargi, Petroplus (-4,3%) continuait sa descente aux enfers. La veille, l'action a dévissé de près de 22%. La situation du groupe est opaque, indique la Banque cantonale de Zurich. D'un côté, le risque de faillite est considérable, de l'autre les mesures prises par l'entreprise ou une amélioration des conditions cadres pourraient avoir un réel effet positif sur le cours de l'action. Bell (+0,8%) a publié son chiffre d'affaires 2011, ce qui soutenait le titre. Kudelski (-6,0% à 7,91 francs) perdait du terrain suite à la rétrogradation d'UBS à "sell" de "neutral", l'objectif de cours étant ramené à 7,00 (9,50) francs. Tokyo: le Nikkei perd 1,16%, à cause de craintes liées à l'Europe L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a achevé la journée, d'hier, sur un recul de 1,16%, les investisseurs s'inquiétant des conséquences de la crise de la dette européenne et de la faiblesse de l'euro. L'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 98,36 points pour s'afficher à 8390,35 points à la clôture. Sur l'ensemble de la première semaine de transactions de 2012 (réduite à trois séances), il a cédé 0,78%. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part abandonné, hier, 6,68 points (-0,91%), pour finir à 729,60 points. L'activité a encore été faible, avec seulement 1,54 milliard de titres échangés sur le premier marché. Le titre du premier constructeur de voitures japonais, Toyota, a cédé 0,23% à 2638 yens. Les actions de ses concurrents Honda et Nissan ont pour leur part respectivement stagné à 2453 yens et reflué de 2,17% à 676 yens. Parmi les groupes d'électronique, l'action Sony a enregistré une perte de 2,04% à 1345 yens, celle de Canon de 0,74% à 3365 yens, celle de Panasonic de 0,30% à 654 yens et celle de Nintendo de 0,93% à 10'630 yens. Les titres des groupes financiers ont été diversement traités, celui de Mizuho Financial Group, le plus échangé du jour, gagnant 0,93% à 108 yens, celui de Nomura Holdings restant inchangé à 245 yens et celui de Mitsubishi UFJ Financial Group reculant de 0,30% à 333 yens. Quant à l'action très chahutée du groupe japonais d'appareils photo et techniques d'imagerie Olympus, elle a terminé en progression de 2,13% à 1.053 yens, alors que l'ex-P-DG britannique Michael Woodford, limogé de son poste en octobre dernier, a annoncé, hier, qu'il cessait sa croisade pour revenir à la tête de l'entreprise embourbée dans un vaste scandale financier. M. Woodford n'a pas reçu le soutien espéré des principaux actionnaires du numéro un mondial des endoscopes. La Bourse de Tokyo sera fermée lundi 9 janvier, jour férié au Japon.