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Crise de la dette : La zone euro pose des conditions à la Grèce avant toute aide financière
Publié dans Le Maghreb le 11 - 02 - 2012

La zone euro a décidé, avant-hier, de reporter son feu vert à une nouvelle aide cruciale à la Grèce en lui donnant moins d'une semaine pour remplir plusieurs conditions, dont de nouvelles économies budgétaires à trouver, a annoncé le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. En dépit des progrès importants réalisés ces derniers jours, nous n'avons pas eu tous les éléments nécessaires sur la table pour prendre des décisions dans l'immédiat, a dit M. Juncker à l'issue d'une réunion de ce forum des ministres des Finances de l'Union monétaire à Bruxelles.
Une nouvelle réunion de l'Eurogroupe, le forum des ministres des Finances de l'Union monétaire, est prévue mercredi prochain pour approuver l'aide à la Grèce, sous réserve que les conditions posées soient remplies.
M. Juncker en a fixé trois. En premier lieu, le parlement grec va devoir d'abord approuver dimanche le plan de rigueur sur lequel les partis politiques grecs et les représentants des créanciers publics de la Grèce, réunis au sein de la troïka (UE-BCE-FMI), se sont mis d'accord sur le principe dans la journée.
En outre, des économies supplémentaires à hauteur de 325 millions d'euros vont devoir être trouvées par le gouvernement grec dans le budget 2012 du pays, et ce d'ici mercredi, a dit M. Juncker.
Enfin, la zone euro exige que les partis de la coalition au pouvoir à Athènes apportent de fortes garanties politiques sur leur soutien au plan de rigueur, a-t-il précisé. Nous voulons des engagements réels sur les réformes qui sont menées, a souligné M. Juncker, alors que la patience des pays de la zone euro est à bout. Ils accusent le gouvernement grec de ne pas remplir toutes les promesses d'économies budgétaires et de réformes promises en échange des prêts internationaux.
Le président de l'Eurogroupe a reconnu qu'il y avait eu des échanges vifs lors de la réunion des ministres de la zone euro d'avant-hier, sans donner plus de détails.
Le report survient alors que dans la journée les partis grecs de la coalition au pouvoir avaient pourtant trouvé in extremis un accord sur un nouveau plan de rigueur exigé par les créanciers étrangers du pays (FMI et Européens).
La Grèce négocie depuis des semaines sur deux plans en parallèle. Elle espère un nouveau programme de prêts européens de 130 milliards d'euros et cherche à obtenir de ses banques créancières une réduction de sa dette à hauteur de 100 milliards d'euros. Ce plan de soutien est essentiel si la Grèce veut espérer éviter un défaut de paiement le 20 mars, date à laquelle pays doit rembourser des emprunts en cours très importants.
Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a indiqué que le temps commence à manquer pour parvenir à un accord global mais que nous sommes encore dans les temps.
Il a aussi indiqué que la proposition franco-allemande de créer, dans le cadre du nouveau programme d'aide, un compte bloqué spécial pour s'assurer du remboursement de la dette grecque, était sérieusement envisagée. L'idée est étudiée par la Commission qui la considère comme une possibilité envisageable, ainsi que par les experts de la zone euro, a-t-il dit.
M. Rehn a aussi annoncé la présentation la semaine prochaine de propositions détaillées pour renforcer les mécanismes de surveillance européens en Grèce des réformes promises, au risque de renforcer le mécontentement de l'opinion dans le pays face à ce qui est perçu par beaucoup comme une tutelle extérieure. Le ministre allemand Wolfgang Schäuble a lui aussi estimé qu'il était trop tôt pour espérer un résultat concret, avant-hier soir: "les négociations sont très avancées mais nous n'en sommes pas là".
130 milliards promis
Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a expliqué que le gouvernement et le parlement grecs devaient encore "convaincre" leurs partenaires européens de leur engagement à tenir leurs promesses s'ils voulaient obtenir un nouveau plan d'aide vital pour l'avenir du pays, menacé par un défaut de paiement le 20 mars, à l'expiration de 14,5 milliards d'obligations. L'Europe a promis 130 milliards d'euros de nouveaux prêts dans le cadre de ce programme, à condition qu'Athènes s'engage à de nouvelles économies budgétaires et des réformes économiques. Un accord en ce sens entre Athènes et ses créanciers publics réunis au sein de la "troïka" (FMI, UE et BCE) a été annoncé dans la journée par le gouvernement grec, après de difficiles tractations entre les partis participant à la coalition au pouvoir. "Nous avons désormais besoin de l'accord politique de l'Eurogroupe pour l'étape finale", a plaidé le ministre grec des Finances Evangélos Vénizélos.
Mais selon des diplomates, les Européens réticents à délier tout de suite les cordons de la bourse veulent des engagements plus précis et chiffrés de la part des Grecs.
Engagements écrits
Ils veulent attendre d'une part que le parlement grec adopte le plan de rigueur négocié entre Athènes et la troïka, ce qui en principe doit intervenir d'ici à dimanche, "pour être sûrs que les promesses seront tenues quel que soit le gouvernement qui sortira des urnes" lors des élections prévues au printemps, explique l'un d'entre eux.
Ils veulent aussi que les chefs des principaux partis politiques de la coalition au pouvoir en Grèce confirment "par écrit" les engagements d'économies budgétaires et de réformes, et ils exigent un calendrier précis.
Et certains pays demandent que la Grèce donne des gages immédiats de bonne volonté en prenant concrètement de premières mesures symboliques, comme la baisse du salaire minimum, avant que les nouveaux prêts soient débloqués.
Le dirigeant conservateur grec Antonis Samaras, favori des sondages, s'est prévalu, avant-hier, d'avoir "évité le pire" des exigences de rigueur des créanciers du pays en bloquant une série de mesures réclamées par UE et FMI. L'accord prévoit "des coupes dans les pensions de retraites moitié moindres" que celles envisagées, a-t-il affirmé, alors que l'ampleur exacte de ces mesures fait l'objet de toutes les spéculations faute d'information officielle.
Pas encore d'accord avec les créanciers privés
Des incertitudes planent en outre sur le résultat des négociations au sujet de l'effacement de 100 milliards d'euros de dette détenue par les banques, assureurs et fonds d'investissement.
Les représentants des créanciers privés de la Grèce, Charles Dallara et Jean Lemierre, étaient à Bruxelles, avant-hier soir. M. Vénizélos a annoncé qu'un accord avait été conclu avec les créanciers privés "sur les principaux paramètres" de cette restructuration de dette. Mais "nous n'en sommes pas encore, que je sache, à un point qui permette un accord", a mis en garde M. Schäuble avant la réunion. L'objectif est de parvenir par ce biais à réduire le niveau de la dette publique globale de la Grèce à un niveau jugé soutenable, soit 120% du Produit intérieur brut national en 2020. Ce seuil est une condition fixée par le Fonds monétaire international pour continuer de son côté à prêter de l'argent à Athènes. Mais si l'effacement de dette par les banques ne permet pas de revenir à l'objectif de ratio de 120%, les gouvernements de la zone euro, ou des institutions comme la BCE, seraient alors contraints d'apporter une contribution supplémentaire pour y parvenir.
Très encourageant selon Lagarde
Le président de la BCE, Mario Draghi, n'a pas exclu, avant-hier, que l'institution renonce aux gains attendus des obligations grecques qu'elle détient.
Quant à la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, qui participe à la réunion de l'Eurogroupe, elle a jugé de son côté "très encourageant" l'accord trouvé en Grèce, tout en estimant qu'"il reste encore à faire". Le FMI est aussi appelé à contribuer en principe au deuxième plan d'aide à la Grèce, qui succèdera au premier décidé en 2010 à hauteur de 110 milliards d'euros.
La perspective d'une nouvelle aide financière à la Grèce faisait remonter l'euro: il est même passé brièvement au-dessus de 1,33 dollar pour la première fois depuis mi-décembre.
La Grèce obligée d'économiser 325 millions
La zone euro a donné, avant-hier, moins d'une semaine à la Grèce pour répondre à plusieurs exigences, avant de pouvoir délier les cordons de la bourse et accorder à Athènes une aide cruciale pour le pays. Elle lui demande notamment de trouver 325 millions d'euros d'économies budgétaires.
Une nouvelle réunion de ce forum est prévue le mercredi 15 février pour approuver le nouveau programme d'aide de 130 milliards d'euros promis à la Grèce par l'Europe en octobre, ainsi qu'un plan d'effacement de dette par les banques d'une ampleur historique au niveau mondial. Sous réserve que les conditions posées soient remplies. D'ici là, le parlement grec va devoir approuver dimanche le plan de rigueur sur lequel les partis politiques grecs et les représentants des créanciers publics du pays réunis au sein de la "troïka" (UE-BCE-FMI), se sont mis d'accord sur le principe, avant-hier, a averti le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker.
Souhait par Juncker
Mais le Premier ministre luxembourgeois s'est montré absolument certain que le parlement grec adopterait le plan.
Enfin, la zone euro exige que les partis au pouvoir à Athènes apportent des garanties par écrit sur leur soutien au plan de rigueur.
La patience des pays de la zone euro est à bout face à la lenteur des réformes en Grèce et M. Juncker a reconnu que le ton des échanges autour de la table avait parfois été "assez vif".
Critique
Le montant de 325 millions d'euros d'économies au total réclamé par les partenaires d'Athènes d'ici mercredi correspond à des coupes dans les dépenses refusées tout particulièrement par les conservateurs grecs d'Antonis Samaras, favori des sondages dans la perspective d'élections prévues au printemps.
Si la Grèce a encore beaucoup à faire pour les contenter, en revanche du côté des négociations avec ses créanciers privés (banques, assureurs et fonds d'investissements) pour effacer 100 milliards d'euros de dette, "le projet d'accord est pratiquement finalisé", a dit le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.


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