Des exécutions sommaires, peut-être une centaine, ont été perpétrées dans la ville de Aguelhok, dans le nord-est du Mali, lors de l'offensive des rebelles touareg, a affirmé, hier, le ministre français de la Coopération Henri de Raincourt. Il y a eu effectivement des violences absolument atroces et inadmissibles à Aguelhok, il y a eu effectivement des exécutions sommaires, des soldats, des personnes - on parle d'une centaine - qui ont été capturées et ont été froidement exécutées, a déclaré Henri de Raincourt sur Radio France Internationale (RFI), évoquant une méthode utilisée qui s'apparente à celle utilisée par Al-Qaïda. Certaines victimes ont été égorgées, d'autres tuées d'une balle dans la tête, en tout cas des méthodes barbares et expéditives, a déclaré M. de Raincourt sans préciser quand ces exactions ont eu lieu. Interrogé sur la possibilité que l'armée malienne cherche à lancer une contre-offensive avant d'arrêter les combats, le ministre français a estimé que ce qui est important c'est que les hostilités cessent le plus rapidement possible. Le gouvernement malien avait affirmé que des membres d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et des rebelles touareg avaient attaqué ensemble Aguelhoc le 24 janvier. C'était la première fois qu'il était officiellement fait état d'une connexion entre Aqmi et le Mouvement national de libération de l'Azawad (rébellion), mouvement politico-militaire né fin 2011 de la fusion de groupes rebelles touareg. Paris avait pour sa part indiqué fin janvier n'avoir aucune indication sur des liens entre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et la rébellion touareg dans les combats dans le nord du Mali.