L'euro montait toujours face au dollar, avant-hier, après être monté à un plus haut depuis mi-décembre, aidé par un regain d'espoir sur la situation économique en zone euro après la diffusion d'un indicateur allemand encourageant, même si la crise grecque restait en toile de fond. Peu avant la clôture, l'euro valait 1,3309 dollar contre 1,3252 dollar la veille à la même heure. L'euro progressait face à la monnaie japonaise à 106,74 yens, contre 106,41 yens la veille, après être monté à 106,87 yens, un sommet depuis le 9 novembre. Le dollar baissait un peu face à la devise nipponne à 80,19 yens contre 80,29 yens la veille. La livre britannique reculait face à l'euro à 84,78 pence pour un euro, après être tombée à 84,89 pence, un plus bas depuis le 12 décembre. La livre sterling progressait face au billet vert à 1,5697 dollar. La devise helvétique montait un peu face à l'euro à 1,2054 franc suisse pour un euro, et progressait face au billet vert à 0,9050 franc s pour un dollar, après avoir atteint 0,9036 franc, un plus haut depuis le 14 novembre. L'once d'or a fini à 1777 dollars au fixing du soir, contre 1752 dollars la veille, avant de grimper à 1786,27 dollars, sommet depuis le 14 novembre. Le yuan chinois a terminé à 6,2985 yuans pour un dollar contre 6,2961 yuans la veille. Le baromètre Ifo du climat des affaires en Allemagne s'est de nouveau amélioré en février, pour le quatrième mois consécutif et plus que ne l'attendaient les analystes, soulignant que l'optimisme des entrepreneurs allemands ne se dément pas en ce début d'année. Cet indicateur montre que "la contraction de l'économie (allemande) observée en fin d'année n'était qu'une brève turbulence", commentait Carsten Brzeski, économiste chez ING. D'ailleurs, "la force de l'économie allemande explique en grande partie la résistance de l'euro malgré la crise en zone euro pendant l'essentiel de l'année dernière et depuis début 2012", notait Jane Foley, analyste chez Rabobank. Suite à la diffusion de ces chiffres, l'euro a dans un premier temps grimpé au-dessus de 1,33 dollar pour la première fois depuis trois semaines, avant d'atteindre 1,3343 dollar, son niveau le plus élevé depuis le 12 décembre. Cependant, la prudence restait alors que "la situation grecque reste trouble" après l'annonce dans la nuit de lundi à mardi d'un accord de principe des bailleurs de fonds du pays sur le versement d'une nouvelle aide financière, observaient les analystes de Commerzbank. En outre, pour de nombreux investisseurs et observateurs, une ombre plane toujours sur la capacité d'Athènes à mener à bien le nouveau plan d'austérité auquel est conditionné ce deuxième plan d'aide, du fait notamment de la proximité d'élections législatives en Grèce qui pourraient voir les opposants aux mesures arriver au pouvoir. Le Parlement grec a tout de même adopté, avant-hier, en urgence le projet de loi qui va permettre de lancer, sans doute vendredi, l'effacement de 107 milliards d'euros de dette détenue par les créanciers privés du pays, une opération de restructuration à l'ampleur inédite dans l'histoire financière. De leur côté, les ministres des Finances de la zone euro prévoient une réunion le 1er mars, en amont d'un sommet de l'Union européenne (UE), pour voir si la Grèce a rempli les conditions fixées en échange des premiers versements de cette nouvelle aide visant à éviter en défaut de paiement grec en mars.
