Les Bourses européennes ont, hormis Londres et Lisbonne, poursuivi leur progression, avant-hier, après l'aval du Fonds monétaire international (FMI) à son plan d'aide à la Grèce et la publication d'une série d'indicateurs économiques de bon augure pour la reprise américaine. Le FMI a donné, avant-hier, son feu vert à un nouveau plan d'assistance d'une durée de quatre ans au profit de la Grèce qui pourra atteindre 28 milliards d'euros. Aux Etats-Unis, les nouvelles inscriptions au chômage sont retombées à leur niveau le plus bas en quatre ans. De son côté, l'activité manufacturière de la région de New York et de la région de Philadelphie s'est accélérée en mars pour le quatrième mois d'affilée. "Les nouvelles sont bonnes, il est évident que l'économie prend de la vitesse, on le voit", a relevé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. L'Eurostoxx 50 a pris 0,69% A Francfort, l'indice Dax de la Bourse de Francfort a affiché une croissance de 0,92% à 7144,45 points, soutenu dans la journée par la publication de bons indicateurs macroéconomiques américains et accélérant sa progression en fin de séance après l'annonce du FMI. Le MDax de 0,57% à 10'726,2 points. K+S s'est envolé de 7,21% à 39,16 euros. Le groupe a fortement augmenté ses bénéfices l'an dernier et s'est montré généreux sur le dividende. ThyssenKrupp a progressé de 4,15% à 20,47 euros, Siemens de 2,67% à 78,49 euros et Infineon de 2,25% à 7,63 euros. Lufthansa en revanche a perdu 0,9% à 10,42 euros. La Bourse de Paris a signé sa septième séance de hausse consécutive au terme d'une séance hésitante marquée par de solides statistiques outre-Atlantique et de moins bonnes en zone euro. Le CAC 40 a engrangé 0,44% à 3.580,21 points dans un volume d'échanges de 3,377 milliards d'euros. "Les indicateurs américains, meilleurs qu'attendu, ont permis aux intervenants de garder un certain optimisme", a commenté Alexandre Baradez, analyste chez Saxo Banque. STMicroelectronics (+5,58% à 6,37 euros) a terminé en tête du CAC 40. Sa coentreprise ST-Ericsson pourrait devenir prochainement la cible d'une OPA. A l'inverse, Pernod Ricard a été la lanterne rouge de la cote (-2,10% à 80,38 euros) alors que le Groupe Bruxelles Lambert (GBL) a annoncé la mise en vente de 2,3% du capital de la société de vins et spiritueux. Carrefour (-0,24% à 18,88 euros) a vu sa note dégradée d'un cran par l'agence de notation Standard and Poor's (SP). Le FTSE-100, indice vedette de la Bourse de Londres, a clôturé sur un léger repli de 0,08% à 5940,72 points, les différentes publications américaines n'ayant pas réussi à donner de la vigueur au marché qui avait ouvert sur la même tonalité. Les valeurs pétrolières ont reculé, dans un contexte où les prix du baril étaient déjà en repli depuis le début de la semaine: BP a perdu 0,91% à 494,49 pence, BG Group a cédé 0,87% à 1.527,6 pence, Cairn Energy (-0,67% à 334,05 pence), Royal Dutch Shell (-1,04% à 27,24 pence). Le titre de la chaîne de supermarchés Tesco a reculé de 1,09% à 321,32 pence. Les minières ont profité de la relative hausse des prix du cuivre: Vedanta Resources a gagné 1,04% à 1.405,47 pence, Rio Tinto +1,79% à 3.542,34 pence et BHP Billiton +1,07% à 2.021,92 pence. L'indice vedette de la Bourse de Milan, le FTSE Mib, s'est octroyé 0,85% à 16'993 points. La banque Intesa Sanpaolo a pris 4,01% à 1,558 euro malgré une perte massive sous l'effet de dépréciations. Le groupe de restauration et de duty-free Autogrill a progressé de 4,35% à 8,155 euros, le chausseur Tod's de 2,74% à 84,25 euros et la banque Mediobanca de 2,05% à 4,986 euros. La Bourse suisse a vu son indice SMI des 20 valeurs vedettes clôturer sur un gain de 0,50% à 6332,22 points, alors que la banque centrale a annoncé, avant-hier, qu'elle allait continuer à défendre son cours plancher de 1,20 franc pour un euro et laisser inchangé son taux directeur, proche de zéro. UBS a vu son titre monter de 1,31% à 13,19 francs. Credit Suisse a gagné 1,94% à 26,81 francs et le spécialiste de la gestion de fortune Julius Baer +1,64% à 37,83 francs. A Madrid, la Bourse a pris 0,42% à 8426,7 points, au terme d'une séance calme, marquée par une émission obligataire réussie: le Trésor a levé 3 milliards d'euros, dans le milieu de la fourchette visée, à des taux d'intérêt majoritairement en baisse. Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, a gagné 0,60% à 6,244 euros. BBVA a pris 0,74% à 6,55 euros et CaixaBank a avancé de 1,79% à 3,363 euros. Banco Sabadell, sixième banque espagnole, a chuté de 6,05% à 2,343 euros, au dernier jour de son augmentation de capital. L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a gagné 0,66% à 2343,98 points. Le bancassureur KBC a grimpé de 5% à 20,35 euros, soit la meilleure progression de la cote. GBL, la holding du milliardaire belge Albert Frère, a progressé de 3,46% à 59,20 euros. GBL a annoncé, avant-hier, avoir réalisé une plus-value d'environ 460 millions d'euros après avoir cédé en deux jours l'intégralité de sa participation dans Arkema et 2,3% du capital de Pernod Ricard. L'indice AEX des principales valeurs de la bourse d'Amterdam a évolué en hausse de 0,57% à 335,1 points. L'assureur Aegon a bondi de 4,87% à 4,39 euros. En revanche, le groupe pétrolier Shell a régressé de 1,03% à 27,24 euros. La Bourse de Lisbonne a fléchi de 0,44% à 5592,83 points, tirée vers le bas par la banque BCP (-2,48%) et l'opérateur de télécommunications Portugal Telecom (-2,02%). La BPI a aussi perdu 1,32% et la Banif s'est repliée de 0,32%. Seule la BES s'est bien comportée avec un gain de 1,15%.
Wall Street finit en hausse, applaudissant de bons indicateurs américains La Bourse de New York a terminé en hausse, avant-hier, applaudissant des chiffres encourageants pour l'économique américaine: le Dow Jones a pris 0,44% et le Nasdaq 0,51%. Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a avancé de 58,66 points à 13.252,76 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 15,64 points à 3.056,37 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a gagné 0,60% (8,32 points) à 1.402,60 points. C'est la première fois depuis le 5 juin 2008 que cet indice, qui réunit 500 grandes valeurs de Wall Street et qui est très suivi par les marchés en raison de sa diversité, clôture au-dessus du seuil psychologique de 1.400 points. L'indice vedette de Wall Street enchaînait par ailleurs pour la première fois depuis le 9 février 2011 sept séances consécutives de hausse. Après une ouverture hésitante, reflétant le besoin du marché de reprendre son souffle après une série de bonnes nouvelles, les principaux indices de Wall Street se sont installés nettement en territoire positif, clôturant tous au cours d'une même séance au-dessus de niveaux psychologiques importants. Les indices affichent de gros chiffres et cela rend les choses excitantes, a commenté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. Le marché n'est pas surévalué, mais l'enthousiasme est net, a-t-il estimé. Les nouvelles sont bonnes, il est évident que l'économie prend de la vitesse, on le voit, a relevé quant à lui Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. Confirmant la reprise du marché de l'emploi aux Etats-Unis, les nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis sont retombées à leur niveau le plus bas en quatre ans, avec 351 000 nouvelles demandes d'allocations de chômage dans le pays entre le 4 et le 10 mars, un chiffre inférieur aux attentes. De même, les investisseurs ont salué l'accélération plus forte que prévu de l'activité manufacturière de la région de New York pour le quatrième mois d'affilée, selon l'indice Empire State de mars qui a gagné 0,7 point par rapport à février pour s'établir à 20,2, son niveau le plus élevé depuis juin 2010. L'activité manufacturière de la région de Philadelphie (Nord-Est des Etats-Unis) a également repris de la vitesse pour le quatrième mois d'affilée, conformément aux attentes. Par ailleurs, l'indice des prix des produits finis a progressé de 0,4% par rapport au mois précédent, après avoir rebondi de 0,1% en janvier. C'est sa hausse la plus forte en cinq mois. Ces nouvelles sont autant de preuves que l'économie (américaine) est sur la bonne voie, a estimé Dick Green, du site d'analyse financière Briefing.com. Ce fut une séance constructive, emmenée par les valeurs financières qui ont bien marché, ce que le marché apprécie toujours beaucoup, a par ailleurs souligné Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,281% contre 2,274% la veille, tout comme celui à 30 ans à 3,412% contre 3,408%. La Bourse de Tokyo finit en hausse de 0,7% avec le recul du yen La Bourse de Tokyo a fini en hausse de 0,72%, avant-hier, portée par les valeurs exportatrices qui ont tiré profit de la faiblesse du yen sur le marché des changes. L'indice Nikkei a gagné 72,76 points à 10.123,28 points, poursuivant sur sa lancée de la veille qui lui avait permis de clôturer au-dessus des 10 000 points pour la première fois depuis sept mois. Le Topix, plus large, a pris 6,50 points (0,76%) à 863,61 points. Le dollar a touché, avant-hier, un nouveau plus haut de 11 mois face au yen à la faveur d'un optimisme croissant quant à la vigueur de la reprise aux Etats-Unis. De son côté, la devise nippone est pénalisée par les anticipations d'un possible nouvel assouplissement de la part de la Banque du Japon. Cette faiblesse du yen a profité à des valeurs très dépendantes des exportations, comme Toyota, Honda ou Canon qui ont gagné entre 2,87% et 3,68%.