La privatisation partielle du Crédit populaire d'Algérie (CPA) vient de franchir une nouvelle étape. En effet, huit banques, en majorité des Françaises, ont été présélectionnées pour la cession, comme tout le monde le sait, de 51% du capital de la banque en question. Cette information a été annoncée, hier, par M. Mourad Medelci, ministre des Finances, en marge de la signature de l'accord de remboursement de la dette algérienne à l'égard de la Pologne et qui concerne un montant de 11,18 milliards de dinars. Par ailleurs, ces manifestations qui ont été envoyées à la date limite du 16 novembre en cours, sont actuellement en phase de d'examen par les structures spécialisées, a affirmé le ministre. Ainsi, et selon les prévisions de M. Medelci, la privatisation du CPA devrait intervenir au plus tard à la fin du mois de mars 2007, le temps de bien étudier les dossiers des banque qui ont manifesté leur intérêt. Cet appel, rappelons-le, a été lancé au mois d'octobre dernier. Il était adressé, exclusivement, à des banques universelles internationales ayant la capacité d'agir en tant que partenaire stratégique du CPA et contribuer à son développement, tout en sachant que cette banque détient 12% du marché algérien et gère pas moins de 129 agences réparties sur tout le territoire et 4000 collaborateurs, A cet effet, le gouvernement a mis en place un certain nombre de conditions afin de mieux gérer l'opération de privatisation et choisir le meilleur partenaire pour la banque. En effet, parmi les critères de sélection, le candidat à la reprise devrait justifier, et ce à la date du 30 juin 2006, un niveau de fonds propre d'au moins 3 milliards d'euros, un réseau d'au moins 400 agences dans un même pays et d'un bon niveau de rating. En plus, les partenaires stratégiques intéressés par cette privatisation ont été précisément invités à retirer un dossier de préqualification auprès de Rothschild, conseiller exclusif pour cette transaction. Le gouvernement a décidé de procéder à la privatisation partielle du CPA en cédant un bloc de 51 % à un partenaire stratégique unique, conservant ainsi une participation de 49%. En septembre dernier, le capital de la banque a été augmenté de 4 milliards de dinars pour atteindre 29,3 milliards de dinars sur décision du Conseil de la monnaie et du Crédit. Parmi ces huit banques universelles, quatre d'entre elles sont des banques françaises, à savoir BNP Paribas, la Société Générale et le Crédit agricole de la Banque populaire, qui sont présentes depuis quelques temps sur le marché algérien. Enfin, le CPA est la première des trois banques d'Etat qui seront privatisées d'ici l'année prochaine, avec la Banque de développement locale (BDL) et la Banque nationale d'Algérie (BNA). Les regards sont fixés, actuellement, sur la façon dont elle déroulera cette vente pour enfin entamer la privatisation des deux autre banques d'Etat.