L'ambassadeur, représentant permanent de l'Algérie auprès de l'Office des Nations unies à Genève, M. Idriss Jazaïry, a indiqué que l'Algérie est considéré comme un des pays leader dans l'élaboration du communiqué final du sommet sur le nucléaire qui a débuté, hier, à Séoul en Corée du Sud et fait partie aussi des pays-pilotes dans la mise en oeuvre des dispositions du sommet sur la sécurité nucléaire à Washington. Il a par ailleurs expliqué que l'Algérie a déjà connu les défis du terrorisme au niveau national et s'attelle à prévenir le mal, particulièrement en matière de terrorisme nucléaire, d'où son influence, sur le communiqué final devant sanctionner le sommet de Seoul. Toujours selon Idriss Jazaïry, l'Algérie a ratifié l'amendement à la convention sur la protection physique et matériel du nucléaire ainsi que la convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire, ajoutant que l'Algérie a également achevé le processus de ratification de tous les instruments internationaux liés à cette problématique tels que les conventions internationales des Nations-unies pour la lutte contre le terrorisme, le crime organisé, la corruption et le blanchiment d'argent. Pour ce qui est de la législation, l'Algérie a adopté différentes lois ayant trait à la lutte contre toutes formes de financement du terrorisme et de trafic illicite des matières chimiques, biologiques radiologiques et nucléaires ainsi que la corruption et le blanchiment de l'argent, a ajouté le diplomate algérien. En ce sens, M. Jazaïry a fait observer que des lois internes du pays reprennent les dispositions des lois internationales déjà ratifiées par l'Algérie. Au-delà des lois et des règlements qui ont été adoptés, l'Algérie a commencé à procéder à "la mise à jour" de sa réglementation pour renforcer la sécurité nucléaire dans le domaine du contrôle de l'exportation des matières à double usages, a-t-il encore expliqué. Dans le prolongement de ces actes, des actions nationales et régionales sont menées par l'Algérie dans le sens de renforcement des capacités. A ce titre un centre d'excellence sur la formation et le soutien à la sécurité nucléaire a été initié afin de s'insérer dans un réseau de centres d'excellence en phase de constitutions au niveau mondial, a ajouté M. Jazaïri. Ainsi, durant les années 2010 et 2011, des programmes de formation en Algérie ont été menés en faveur des personnels des douanes et de la police des frontières parallèlement à une coopération "organisée" dans ce domaine avec les Etats-Unis. Ces actions s'inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre des programmes de l'Agence internationale de l'énergie atomique sur la sécurité nucléaire, la sûreté et la sécurité des sources radioactives ainsi que d'autres dispositions de l'AIEA sur l'importation et l'exportation des sources radioactives, selon M. Jazaïri. "L'Algérie est un Etat qui contribue au financement du réseau international pour la formation des formateurs et de soutien à la sécurité nucléaire, créé sous l'égide de l'AIEA", a indiqué M. Jazaïri. En outre, et en prévision du sommet de Séoul, l'Algérie a pris récemment la décision d'adhérer à l'Initiative globale de lutte contre le terrorisme nucléaire, cette décision ayant été notifiée au coprésident de cette Initiative en février dernier, a conclu l'ambassadeur algérien.