Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, a préconisé que les efforts déployés dans le cadre du NEPAD doivent être davantage concentrés, durant la prochaine décennie, sur l'harmonisation des politiques sectorielles et la promotion de politiques économiques communes à l'échelle régionale et continentale. Dans une communication lue mercredi lors d'un colloque de haut niveau sur le NEPAD à Addis Abeba, M. Messahel a souligné que "le développement des compétences scientifiques et techniques, couplé avec une mobilisation plus systématique des capacités existantes, y compris celle de la diaspora", est un autre domaine nécessitant "une plus grande concentration des efforts". Selon M. Messahel, l'intégration des infrastructures et de la production pour accélérer la diversification des économies africaines et assurer, par là-même, les gains de productivité et de compétitivité indispensables pour le développement des échanges intra-africains et des exportations vers les autres régions du monde, se veut un troisième domaine sur lequel les efforts doivent être axés. "Nous savons tous qu'au moment où le monde est confronté à une grave crise économique et financière, l'Afrique émerge comme un nouveau pôle de croissance pour l'économie mondiale", a-t-il relevé. Il soulignera, à cet effet, que dans la trajectoire de développement de l'Afrique tracée par le NEPAD, les parties prenantes, dans toute leur diversité, ont un rôle incontournable, car, estime-t-il, leur association donne toute leur portée aux principes d'appropriation et de partenariat qui sont les fondements" mêmes de l'initiative africaine. La participation effective des parties prenantes a, par ailleurs, contribué aux progrès appréciables enregistrés par l'Afrique dans la mise en œuvre du NEPAD, a ajouté l'orateur. "La vision et l'approche du NEPAD qui a opéré une rupture par rapport aux schémas antérieurs, pour une large part importés, gardent aujourd'hui toute leur pertinence", a fait valoir M.Messahel. Le ministre délégué a affirmé que le NEPAD est, dans une "large mesure", le "catalyseur" de mutations qui ont conduit à ce que beaucoup qualifient de "renouveau africain". Le NEPAD, a-t-il estimé, a permis aux pays africains de se "défaire des a priori idéologiques" et d'œuvrer à assurer une "synergie" entre les rôles de l'Etat et du secteurs économique public et privé. Cette synergie, a-t-il poursuivi, a également été assurée entre les logiques économique et sociale, le développement du marché intérieur et l'intégration régionale et mondiale ainsi qu'entre la mobilisation des ressources internes et les apports du partenariat international. Cette démarche s'est, en outre, accompagnée d'une redéfinition des priorités pour "dynamiser" l'activité économique et "progresser" dans la construction d'espaces régionaux de développement, a observé M. Messahel. L'amélioration constante de la gouvernance, posée en tant que "pierre angulaire" du progrès politique, économique et social, a été un facteur "décisif" dans la "consolidation" du processus démocratique, la relance économique et le développement social, a rappelé M. Messahel. "Le choix judicieux des priorités et la démarche globale et intégrée qui a valorisé leurs interrogations ont été reconnus par l'ensemble des partenaires multilatéraux et bilatéraux de l'Afrique à travers la consécration du NEPAD en tant que cadre de référence pour leurs programmes et projets de coopération avec l'Afrique", a-t-il conclu.