Les principales Bourses européennes ont ouvert en hausse, hier, pour la première séance du deuxième trimestre, portées par un indicateur officiel des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier en Chine pour le mois de mars qui a rassuré sur la croissance dans la première économie asiatique. A Paris, le CAC 40 progresse de 0,28%. À Francfort, le Dax gagne 0,79% et à Londres, le FTSE avance de 0,4%. L'indice paneuropéen Eurostoxx 50 prend 0,25%. "Le marché devrait souffler un peu en ce début de trimestre après l'accord européen de Copenhague. L'Espagne restera au cœur des attentions, les investisseurs s'interrogeant sur les modalités de mise en place du budget draconien que le gouvernement a dévoilé" en fin de semaine dernière, estime Will Heden chez IG Markets. Les ministres des Finances de la zone euro se sont mis d'accord ce week-end pour relever à 800 milliards d'euros au total leur pare-feu anticrise. Mais l'Union monétaire ne disposera en réalité que de 500 milliards d'euros d'argent frais, une somme au final modeste pour venir en aide à un pays comme l'Espagne. Elle attend désormais un geste des pays du G20, notamment émergents, et du Fonds monétaire international (FMI) pour l'aider à circonscrire la crise de la dette. Un autre dossier majeur a été évoqué lors de l'Eurogroupe, celui d'une éventuelle taxation des transactions financières. Berlin propose une instauration progressive, mais cette initiative se heurte toujours aux réticences de certains partenaires européens dont la Grande-Bretagne. La situation au Portugal, sous perfusion de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) depuis mai 2011, devrait encore être très suivie par les investisseurs. La Banque centrale européenne (BCE) n'y a pas exclu un second plan d'aide international. Sur le front des statistiques, l'expansion de l'activité manufacturière en Chine s'est poursuivie en mars, selon des chiffres officiels qui vont à l'inverse de ceux publiés par HSBC. La banque estimait fin mars que cette activité s'était contractée, chutant à un plus bas niveau en quatre mois et confirmant un ralentissement de la croissance de la deuxième économie mondiale. Paris en timide hausse après l'Eurogroupe La Bourse de Paris était en timide hausse, hier matin, digérant l'accord de l'Eurogroupe sur le renforcement du pare-feu financier de la zone euro, à l'aube d'une séance riche en statistiques macroéconomiques. Peu après l'ouverture, le CAC 40 grignotait 0,42% à 3 439,43 points. Du côté des valeurs, Total prenait 1,14% à 38,62 euros. La compagnie attend l'approbation de l'autorité de sûreté britannique pour intervenir sur sa plateforme d'Elgin en mer du Nord, tout en peaufinant son plan d'intervention pour colmater la fuite de gaz qui a entraîné l'évacuation du site il y a une semaine. Renault (-1,04% à 39,11 euros) et dans une moindre mesure Peugeot (-0,46% à 12,02 euros) souffraient, pénalisés par la chute des immatriculations en France qui ont reculé de 21,7% sur les trois premiers mois 2012. Le secteur bancaire tentait de rebondir après son net recul des dernières séances. Crédit Agricole prenait 0,86% à 4,70 euros, Société Générale 0,68% à 22,11 euros et BNP Paribas 0,58% à 35,80 euros.
Londres repart à la baisse, plombée par les banques La Bourse de Londres évoluait en baisse, hier, plombée par les valeurs bancaires en raison d'un regain de pessimisme concernant les pays du sud de la zone euro. Dans les premiers échanges, l'indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 11,54 points, soit 0,20% par rapport à la clôture de vendredi, à 5 756,91 points. Le marché avait ouvert en hausse un peu plus tôt. Les minières Fresnillo (+1,88% à 1628 pence) ou Kazakhmys (+0,46% à 912,1 pence) progressaient ainsi, de même que le groupe de services pétroliers Weir (+1,60% à 1792,1 pence). "De bons chiffres de l'activité manufacturière en Chine ont contribué à inscrire le marché en territoire positif en début de semaine, alors que les inquiétudes sur les perspectives économiques dans le monde se calment, ne serait-ce qu'un peu", a commenté Simon Furlong, courtier chez Spreadex. La Bourse de Londres est cependant repartie à la baisse dans la matinée, plombée par les valeurs bancaires. "L'optimisme a été de courte durée et les marchés ont abandonné leur gains à cause de l'Espagne et l'Italie", a observé Rupert Osborne, courtier chez IG Index. Barclays était ainsi la plus forte baisse, abandonnant 2,64% à 229 pence. Lloyds Banking Group perdait 2,25% à 32,85 pence, HSBC 1,69% à 545,4 pence, Standard Chartered 1,59% à 1535,1 pence, Royal Bank of Scotland (RBS) 1,56% à 27,21 pence.
Francfort: le Dax repart au-dessus des 7000 points L'indice Dax de la Bourse de Francfort était bien orienté, hier, en matinée et repartait au-dessus des 7 000 points, soutenu par des indices positifs de l'activité manufacturière en Allemagne et en Chine. Le Dax prenait 0,84% à 7 005,39 points peu après l'ouverture et le MDax gagnait 0,82% à 10 790,76 points à la même heure. L'indice PMI de l'activité privée dans le secteur manufacturier en Allemagne a reculé en mars à 48,4 points, contre 50,2 en février, mais la baisse est moins importante que prévu, selon l'agence Dow Jones Newswires. Ces indices profitaient particulièrement aux valeurs cycliques allemandes: ThyssenKrupp gagnait 1,26% à 18,9 euros, Bayer 1,69% à 53,63 euros et BASF 1,07% à 66,29 euros pendant que le constructeur automobile BMW s'appréciait de 2,02% à 68,79 euros. Le producteur de gaz industriels Linde gagnait 1,37% à 136,4 euros après avoir annoncé avoir décroché un important contrat de production sur site en Arabie saoudite, un marché prometteur pour le secteur de la pétrochimie. Sur le Tecdax (indice des valeurs technologiques), le fabricant de cellules photovoltaïques Q-Cells, en très grandes difficultés, continuait sa descente aux enfers entamée il y a quelques semaines et perdait 30,19% à 0,148 euro. Selon des informations de presse, son dépôt de bilan, qui serait le plus important jamais vu dans le secteur en Allemagne, est imminent.
SUISSES : Ouverture dans le vert, ZFS freine Après une ouverture juste sous l'équilibre, la Bourse suisse évoluait de peu dans le vert, hier, dans les premiers échanges. La majorité des valeurs du SMI étaient en hausse, mais ZFS, traité hors dividende, freinait la progression d'ensemble. Dans les premiers échanges, le SMI prenait 0,29% à 6253,42 points, le SLI gagnait 0,25% à 956,58 points, le SPI montait de 0,58% à 5749,16 points. ZFS pénalise les indices. Le titre, traité hors dividende de 17 francs, perdait 16,30 francs soit 6,7% à 226,30 francs. Nobel Biocare, également hors dividende, de 0,15 francs, était inchangé à 11,29 francs. En revanche, Roche soutient le SMI, le bon prenant 1,1%. Selon la presse alémanique, le groupe bâlois pourrait renoncer à son OPA hostile sur l'américain Illumina, ne souhaitant pas relever son offre. Par ailleurs, un médicament de Roche contre le cancer de la peau a été admis au remboursement par les caisses-maladie suisses. Novartis prenait 1,0%, après l'annonce par le géant bâlois qu'il a atteint le point final primaire dans les trois premières études phase III du médicament candidat QVA149 pour le traitement de la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC). Actelion (-0,1%) était dans le rouge, après avoir enregistré un échec avec son produit candidat Setipiprant pour le traitement de l'asthme et du rhume des foins, dont les effets positifs n'ont pas pu être prouvés dans deux études récentes. Les bancaires semblaient insensibles à un certain durcissement du conflit fiscal entre la Suisse et l'Allemagne. Julius Bär gagnait 1,3%, Credit Suisse 0,7%, UBS 0,4%. Dans une étude sectorielle, Goldman Sachs a légèrement relever les objectifs de cours d'UBS et de CS. On comptait parmi les gagnants toute une série de titres plus sensibles à la conjoncture. Les bonnes données conjoncturelles chinoises ont particulièrement profité à Swatch (+1,6%) et à Richemont (+1,2%). Syngenta (+1,1%) ou Schindler (+0,8%) étaient aussi clairement recherchés. Sur le marché élargi, les résultats au 1er semestre 2011-2012 (fin février) de Barry Callebaut ont fait perdre au titre 2,7%. Le leader du chocolat industriel a manqué les attentes moyennes des analystes au niveau du bénéfice opérationnel et net. Bossard a vu son chiffre d'affaires au 1er trimestre reculer de 2%. l aurait faiblement crû en monnaies locales. Le titre gagnait 0,6%. Le groupe immobilier Peach Property a vu son produit 2011 reculer de 77%, et le résultat est dans le rouge. Le titre était pourtant recherché et avançait de 0,4%. Mindset était en forte hausse, de 17,4%. Le constructeur de voiture électrique a terminé avec succès une série de tests du Touring Club Suisse (TCS) avec une nouvelle technologie de batteries.
Tokyo: le Nikkei finit en hausse, marché prudent La Bourse de Tokyo a terminé, hier, la séance en faible hausse de 0,26%, les investisseurs restant prudents vis-à-vis des perspectives de croissance de l'économie mondiale. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a gagné 26,31 points à 10 109,87 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a grappillé de son côté 0,20%, prenant 1,70 point à 856,05 points. L'activité a été moyenne, avec 2,16 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Au Japon, l'indice trimestriel Tankan de confiance des grandes entreprises manufacturières est resté stable en mars, les firmes gardant un moral plutôt morose. Les secteurs exportateurs ont néanmoins réussi à sauver une partie de leurs gains, grâce à la fragilité d'un yen nettement plus faible qu'il y a quelques semaines, ce qui devrait bénéficier à leurs revenus tirés de l'étranger. Parmi les fabricants d'électronique, Sony est monté de 0,76% à 1.717 yens, Panasonic de 0,92% à 768 yens et Canon de 2,05% à 3 990 yens. Sharp a en revanche perdu 0,83% à 599 yens, faisant l'objet de prises de bénéfice après avoir bondi la semaine dernière après l'annonce d'ouverture de son capital au fabricant taïwanais d'ordinateurs Hon Hai. nLes constructeurs d'automobiles ont profité des bons chiffres de ventes d'automobile au Japon en mars, Honda accélérant de 2,07% à 3.210 yens et Nissan de 1,93% à 898 yens. Toyota a toutefois stagné (-0,14% à 3.565 yens). Parmi les perdants du jour ont figuré la compagnie aérienne ANA dont les revenus sont particulièrement sensibles à la conjoncture (-2,80% à 243 yens), le groupe d'appareils photo Olympus empêtré dans un scandale financier (-3,77% à 1.303 yens) et le gérant de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, Tepco, sur lequel plane une menace de nationalisation (-1,44% à 205 yens).