Les Bourses européennes peinaient à se trouver une direction dans les premiers échanges, hier, l'indice FTSEurofirst 300 ayant ouvert en légère baisse, pour se retourner à la hausse dans les tous premiers échanges avant de repartir à nouveau dans le rouge. Les trois principaux indices européens, CAC-40, FTSE et Dax suivent la tendance générale, hésitante dans les premiers échanges. Le CAC cède 0,1%, le FTSE 0,08% et le Dax, un peu plus marqué à la baisse, 0,2%. Il y a plus de secteurs à la baisse qu'à la hausse mais celui des bancaires se distingue par un gain de 0,43%, réagissant aux bons résultats des établissements américains la veille. En revanche, celui des ressources naturelles recule de 0,97%, malgré la stabilité du brut. Les investisseurs garderont en ligne de mire les négociations de la Grèce avec ses créanciers privés, dans l'espoir d'une issue positive, l'Institut de la finance internationale ayant fait état de progrès la veille. La Bourse de Tokyo a fini en hausse, hier, dopée notamment par les résultats encourageants de valeurs bancaires américaines telles que Morgan Stanley et Bank of America. Les adjudications réussies dans la zone euro ont en outre quelque peu apaisé les soucis tenant à la crise de la dette en Europe. Wall Street a terminé en hausse la veille pour le même motif et aussi grâce à de bons indicateurs économiques. Paris: le CAC 40 reprend son souffle et laisse 0,45% La Bourse de Paris perdait 0,45% en début de matinée hier, soumise à des prises de bénéfices et prudente avant l'issue des négociations en Grèce, mais dans un marché confiant grâce aux bonnes nouvelles venant des Etats-Unis et à l'apaisement des tensions en Europe. Peu après l'ouverture, l'indice CAC 40 cédait 16,86 points pour s'inscrire à 3310,54 points. La veille, il avait progressé de 1,96% et les valeurs bancaires s'étaient nettement redressées grâce aux emprunts réussis en zone euro. Hier matin les banques restaient bien orientées, avec une mention particulière pour la Société Générale. Après son bond de plus de 13% la veille, elle prenait 3,63% à 20,83 euros. Les progressions de BNP Paribas et Crédit Agricole étaient en revanche plus modestes, de respectivement 1,82% à 35,90 euros et 1,10% à 4,89 euros. "L'appétit pour les actifs risqués se poursuit grâce aux bons résultats des émissions obligataires en Espagne et France et aux progrès dans les négociations sur la réduction de la dette grecque", souligne le Crédit Agricole dans sa note quotidienne. "Le retour de la confiance se confirme", renchérissent les analystes de Aurel ajoutant qu'"en l'absence de mauvaise nouvelle en provenance d'Europe, les investisseurs estiment probable que la négociation sur la restructuration de la dette grecque débouche bientôt sur un accord". A ces perspectives encourageantes en zone euro, s'ajoutent les bons chiffres américains autant en terme macroéconomique qu'au niveau des publications des entreprises. Pour l'instant les résultats des entreprises sont dans l'ensemble meilleurs que prévu, et le marché devient plus optimiste sur 2012, ajoute le courtier Aurel. Malgré le résultat annuel record de Intel, Soitec perdait 2,36% à 4,47 euros, STMicroelectronics était stable à 5,62 euros. Alcatel-Lucent lâchait 4,16% à 1,49 euros. Air France cède 1,53% à 4,88 euros après que l'Association des compagnies aériennes européennes (AEA) a indiqué s'attendre à une année 2012 moins positive. Des prises de bénéfices pèsent sur le secteur automobile qui avait fortement progressé en début de semaine : Renault (-1,65% à 31,86 euros), Valeo (-2,71% à 36,17 euros), Michelin (-1,41% à 51,11 euros). Carrefour était toujours pénalisé (-1,56% à 17 euros) par l'annonce d'un résultat opérationnel 2011 dans le bas de la fourchette prévu.
Londres: le FTSE en légère baisse La Bourse de Londres était en légère baisse, hier matin, hésitante et optant à nouveau pour la prudence dans l'attente de l'issue des négociations en cours sur la dette grecque. Dans les premiers échanges, l'indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 6,12 point, soit 0,11% par rapport à la clôture de la veille, à 5735,03 points. Il avait ouvert en légère hausse, signe d'un marché hésitant. Le sort des Bourses européennes "est largement suspendu aux discussions sur la dette grecque impliquant le secteur privé dont l'issue devrait être connue dans les 24 heures", soulignait Chris Weston du cabinet IG Markets. Un certain optimisme régnait cependant, les valeurs bancaires étant plutôt bien orientées : +1,06% pour Barclays à 223,65 pence ou +1,72% à 32,79 pence pour Lloyds Banking Group. Les valeurs dites défensives étaient également en hausse, comme Imperial Tobacco qui prenait 1,58% à 2.256 pence. Les valeurs minières suivaient une tendance inverse, Antofagasta cédant par exemple 0,97% à 1350,70 pence. Essar Energy, filiale du conglomérat indien Essar, poursuivait pour sa part sa chute en lâchant encore 1,83% à 117,80 pence. Le groupe dégringole depuis qu'il a fait état cette semaine d'un jugement défavorable de la Cour suprême indienne revenant sur d'importants avantages fiscaux accordés à la compagnie. Les autres pétrolières, comme BP (-2,12% à 472,30 pence), se situaient elles aussi du côté des perdantes du jour. Suisses : Ouverture en légère baisse, prises de bénéfice La Bourse suisse a ouvert dans le vert hier, pour reperdre ensuite du terrain et évoluer légèrement dans le rouge. Peu après l'ouverture, le SMI perdait 0,14% à 6185,75 points. Les 30 titres du Swiss Leader Index (SLI) reculaient de 0,22% à 931,73 points, pour un Swiss Performance Index (SPI) en baisse de 0,15% à 5580,13 points. Les financières connaissaient un développement hétérogène. Julius Bär arrivait encore à grappiller un petit 0,3%. Credit Suisse était inchangé et UBS perdait 0,2%. Les assureurs reculaient, de 0,4% pour Swiss Re et ZFS. Swiss Life laissait même 0,8%. La plupart des titres plus cycliques souffraient aussi de prises de bénéfices. ABB reculait de 1,1%, Holcim de 0,6%, Sonova de 0,4% et Lonza de 0,7%. Logitech perdait 1,9%, bien que Morgan Stanley a rehaussé légèrement l'objectif de cours d'action. SGS (+0,2%) et Adecco (+0,6%) étaient en hausse. Pour Clariant (-0,7% à 11,66 francs), Nomura a relevé l'objectif de cours du titre à 15 (13) francs, mais maintient la recommandation "neutral". L'institut a relevé également l'objectif de cours du titre du groupe d'agrobusiness Syngenta (-0,3% à 288,40 francs) à 420 (385) francs. Il maintient de plus la recommandation "buy". Les poids lourds défensifs évoluaient de façon contrastée, offrant peu de soutien au SMI. Tandis que Novartis prenait 0,2%, Nestlé perdait 0,1% et Roche 0,3%. Petroplus (+0,7%) a annoncé que la raffinerie de Petit-Couronne allait être vendue. De plus, des options stratégiques pouvant allé jusqu'à la vente de Cressier et d'Anvers sont à l'étude pour les raffineries. Sur le marché élargi, Zehnder (-2,2%) a présenté son chiffre d'affaires 2011, qui s'est révélé presque conforme au consensus des analystes. Pour ce qui est des prévisions 2012, la société s'est montrée légèrement confiante. La BC Zoug (Zuger Kantonalbank, ZGKB), qui progressait de 0,6%, a également publié ses résultats. Le bénéfice net s'est révélé conforme à celui de l'année précédente, mais le bénéfice brut a nettement baissé. Pour 2012, la banque vise la préservation de la fortune de ses clients et prévoit à nouveau une baisse du bénéfice brut. Mikron (action +8,1%) a également publié ses chiffres annuels 2011. Le chiffre d'affaires a grimpé de 16% et la société prévoit un EBIT six fois supérieur à celui de l'année précédente.
Tokyo: le Nikkei finit au vert, signes positifs en Europe La Bourse de Tokyo a terminé la séance d'hier, en nette hausse de 1,47%, rassurée par des signaux positifs venant d'Europe et soulagée par une légère baisse du yen. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a gagné 126,68 points à 8766,36 points. Sur l'ensemble de la semaine, il a gagné 3,13%. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a grimpé de son côté de 2,00%, prenant 14,79 points à 755,47 points. L'activité a été intense, avec 2,60 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Le succès d'émissions obligataires à moyen et long termes la veille en France et en Espagne a soulagé les investisseurs. Les taux d'intérêt sur ces emprunts ont reculé dans les deux pays malgré les récentes dégradations de la note de leur dette par Standard and Poor's, une bonne nouvelle apaisant la tension en zone euro. Le marché continuait en outre d'espérer un accord entre les autorités de la Grèce et ses créanciers privés pour effacer une partie de la dette du pays. Autre nouvelle positive, le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a indiqué que la zone euro confrontée à la crise de la dette montrait de "timides signes de stabilisation de l'activité économique". Aux Etats-Unis, plusieurs entreprises ont publié des résultats annuels 2011 encourageants, notamment dans le secteur bancaire (Bank of America et Morgan Stanley), souvent sur la défensive en Bourse l'an passé. Autres bonne nouvelle pour la première puissance économique mondiale, les nouvelles inscriptions au chômage sont tombées à leur plus faible niveau depuis avril 2008, l'activité manufacturière de la région de Philadelphie (Nord-Est) s'est accélérée et l'inflation est restée stable en décembre. "Le sentiment du marché est positif", a résumé Hideyuki Ishiguro, courtier chez Okasan Securities, cité par Dow Jones Newswires. Victime des craintes de nouvelle crise financière ces derniers mois, les banques ont été prisées: Mitsubishi UFJ Financial Group a conquis 5,11% à 350 yens, Sumitomo Mitsui Financial Group 4,30% à 2.373 yens et Mizuho Financial Group 5,50% à 115 yens. Ce retour relatif de l'optimisme a en outre abaissé le yen, "valeur refuge" montant habituellement par temps difficile, ce qui a soulagé les groupes exportateurs nippons dont la valeur des revenus est réduite par une monnaie japonaise trop vigoureuse. Les constructeurs d'automobiles en ont largement profité: Toyota a bondi de 4,12% à 2.729 yens, Honda de 3,22% à 2.658 yens et Nissan de 2,41% à 721 yens. Autre secteur sensible au cours des devises, l'électronique a également repris des couleurs: Sony a grimpé de 3,09% à 1.367 yens, Panasonic de 3,98% à 653 yens, Sharp de 3,21% à 675 yens et Canon de 2,39% à 3.430 yens. Olympus est restée inchangée à 1.199 yens. Les opérateurs attendaient une décision du Tokyo Stock Exchange (TSE) de maintenir ou non de l'action du groupe à la Bourse, après les maquillages de compte mis à jour ces derniers mois dans la firme d'appareils photo et endoscopes. Le marché s'attend à ce que le TSE autorise le titre à rester coté, tout en le gardant sous surveillance pendant de trois ans.