Les Bourses européennes ont esquissé un léger rebond, hier, à l'ouverture, les investisseurs achetant à bon compte après une semaine de consolidation, mais le marché, prudent, s'est ensuite retourné à la baisse. La Bourse de Paris a ouvert sur un gain de 0,4% avant de reculer à 3 466,20 points (-0,29%), tandis que l'indice Eurostoxx 50 est en recul de 0,31%. A Francfort, le Dax cède 0,18% tandis que le FTSE londonien prend 0,13%. L'action Havas bondit de 9,38%. Le groupe a présenté un projet de rachat de 12% de son capital afin de réduire la décote du titre en Bourse et d'optimiser sa structure financière. Paris: le CAC 40 débute la semaine avec prudence La Bourse de Paris était en très légère hausse, hier, dans les premiers échanges (+0,16%), peinant à rebondir après une semaine de baisse, prudente quant aux perspectives économiques mondiales, avant des indicateurs en Allemagne et aux Etats-Unis. Dans les premiers échanges, le CAC 40 prenait 5,59 points à 3 481,77 points, après avoir grappillé 0,11% vendredi. Parmi les valeurs, les bancaires hésitaient sur la direction à suivre, à l'image de BNP Paribas (+0,39% à 37,60 euros), Crédit Agricole (+0,06% à 4,99 euros) et Société Générale (-0,02% à 23,93 euros). Technip (+2,09% à 86,78 euros) profitait d'un contrat d'environ 600 millions d'euros pour développer l'infrastructure sous-marine d'un projet mené notamment par BP en mer du Nord. Schneider Electric gagnait 1,10% à 50,31 euros après avoir vu la recommandation sur son titre relevée à "acheter", contre "conserver" par les analystes de Société Générale. PPR prenait 0,34% à 131,95 euros. L'agence de notation financière Standard and Poor's a relevé d'un cran la note du groupe à "BBB", assortie d'une perspective stable. Havas bondissait (+9,55% à 4,44 euros), grâce à l'annonce d'un programme de rachat d'actions pouvant aller jusqu'à 12% de son capital, pour un montant maximum d'environ 253 millions d'euros. Vivendi (-0,07% à 14,02 euros) réagissait peu aux informations du Figaro selon lesquelles le P-DG de l'opérateur SFR Franck Esser est sur le départ alors que l'opérateur essaie de se repositionner face à l'offre de Free sur le marché de la téléphonie mobile. Iliad, maison mère de Free, perdait du terrain (-1,91% à 105,05 euros), alors que France Télécom (Orange), qui reculait de -0,39% à 11,45 euros, a menacé samedi de suspendre le contrat le liant à Free Mobile, si l'utilisation de son réseau par ce dernier devait pénaliser ses propres clients.
Londres: le FTSE en hausse de 0,19%, EasyJet progresse fortement La Bourse de Londres a ouvert en hausse, hier, se reprenant après ses pertes de la semaine dernière, alors que la compagnie aérienne EasyJet gagnait du terrain grâce à des perspectives financières meilleures que prévu pour son premier semestre. Peu après l'ouverture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs gagnait 10,84 points, soit 0,19% par rapport à la clôture de vendredi, à 5865,73 points. Toutefois, le marché reste prudent "en attendant de voir comment évoluent les événements en Europe à court terme", a commenté Khurram Ali, courtier chez Valbury Capital. Le groupe minier Randgold Resources rebondissait de 1,59% à 5740 pence, après avoir chuté la semaine dernière en raison du coup d'Etat au Mali, un pays qui représente près des deux-tiers de sa production d'or. Le secteur financier progressait, comme l'assureur Prudential (+1,66% à 795,5 pence), la banque Barclays (+1,35% à 247,8 pence) ou le fonds d'investissement Man Group (+0,82% à 135,6 pence). Hors FTSE 100, EasyJet gagnait 7,17% à 494,5 pence après avoir revu à la baisse sa prévision de pertes pour le premier semestre, tout en prévenant, hier, que l'environnement devrait rester difficile à l'avenir pour le secteur aérien. EasyJet s'attend désormais à une perte imposable entre 110 et 120 millions de livres (environ 130 à 144 millions d'euros) pour les six mois achevés au 31 mars, contre une fourchette de 140 à 160 millions de livres prévue jusqu'alors. Francfort: la hausse de l'Ifo n'a pas rassuré La Bourse de Francfort évoluait en légère baisse, hier en matinée, guère rassurée par la publication d'une cinquième hausse d'affilée de l'indice de confiance Ifo au mois de mars. L'indice vedette Dax perdait 0,22% à 6 980,26 points dans les premiers échanges électroniques, en faisant des incursions dans le vert sans toutefois repasser au-dessus des 7 000 points abandonnés peu après l'ouverture. Et le MDax des valeurs moyennes était en baisse de 0,18% à 10'638 points à la même heure. Le principal baromètre de la confiance des entrepreneurs en Allemagne a encore augmenté en mars pour le cinquième mois d'affilée alors que certains analystes s'attendaient à un léger repli. Cette dernière hausse est toutefois trompeuse, décortiquait l'institut Ifo dans son communiqué, relevant par exemple la faible amélioration de l'indice sous-jacent des perspectives à six mois et la stagnation de l'appréciation de la situation courante des affaires. Certaines valeurs cycliques allemandes étaient malgré tout en forme, hier matin, comme Henkel (+1,45% à 53,72 euros), Beiersdorf (+0,76% à 48,53 euros) Linde (+0,61% à 131,45 euros) ou Daimler (+0,49% à 45,71 euros). A l'inverse le groupe de distribution Metro (-1,62% à 29,51 euros) accusait le coup d'une recommandation à la vente du courtier japonais Nomura, qui a aussi abaissé son objectif de cours de 37 à 33 euros. Les investisseurs étaient perplexes sur SAP (-0,38% à 52,81 euros). Le fabricant allemand de logiciels professionnels a décidé de remplacer plusieurs de ses responsables en Chine qui auraient enfreint les règles de conduite internes de l'entreprise, rapporte le Financial Times Deutschland.
Suisse : ouverture en légère hausse La Bourse suisse a ouvert en légère hausse, hier. Après la phase de consolidation qui a suivi la progression engagée début mars, l'ambiance s'est à nouveau allégée vendredi dernier, commente un intervenant. Les indications préalables sont positives. Les cycliques et les financières étaient les premières à en profiter. Les poids lourds Novartis et Nestlé soutenaient également la tendance. En l'absence de nouvelles d'entreprises, les investisseurs s'intéresseront à nouveau à la zone euro, toujours un peu dubitatifs sur les mesures de renforcement des mécanismes d'aide en son sein malgré des signes encourageants en provenance d'outre-Rhin. Peu après l'ouverture, le SMI grappillait 0,19% à 6 252,05 points, le SLI 0,10% à 957,60 points et le SPI 0,26% à 5 732,75 points. Aux bancaires, UBS prenait 0,5%, alors que Credit Suisse se contentait de 0,1%. Bâloise (-0,6%) et ZFS (-0,1%) cédaient en revanche du terrain. Les valeurs sensibles à la conjoncture offraient une image contrastée. Si Geberit (+0,8%), Transocean (+0,4%), Swatch (+0,4%) et Kühne + Nagel (+0,3%) surperformaient le marché, Sonova (-1,25%) reculait fortement. Parmi les perdants, on notait aussi ABB ou encore Holcim (-0,3% chacun). Richemont restait de marbre, avec un cours à 55,80 francs. Le groupe de produits de luxe a annoncé la nomination de Stanislas de Quercize comme nouveau patron de Cartier à la fin 2012. M. de Quercize remplacera le directeur général exécutif de Cartier, Bernard Fornas, qui a eu ce mois 65 ans. Les poids lourds Novartis et Nestlé montaient respectivement de 0,3% et 0,4%. ING et Jefferies ont revu à la hausse leur objectif de cours pour ce dernier. Roche prenait quant à lui 0,2%. Le groupe pharma a prolongé jusqu'au 20 avril 2012 son offre de rachat sur la société américaine Illumina, à un prix inchangé de 44,50 USD. Givaudan reculait de 2,2% ou 19 francs pour s'établir à 848,50 francs. Le titre était toutefois négocié hors dividende à 22 francs. Sur le marché élargi, Georg Fischer était négocié hors dividende de 15 francs. L'action reculait de 3,9% ou 16,25 francs. BFW Liegenschaften perdait 0,4%. L'entreprise annonce un nouveau départ au sein de son conseil d'administration. Le président Franz Jaeger ne se présentera pas pour un nouveau mandat lors de l'assemblée générale des actionnaires du 25 avril prochain. Le CEO Markus Egloff se démet également de son poste au 30 juin 2012. Il souhaite se consacrer à d'autres mandats de sa propre société, ImmoStrat GmbH. Romande Energie (-3,4%) était en forte baisse après la publication de ses résultats. En 2011, le fournisseur romand d'électricité est passé dans les chiffres rouges en raison des résultats de ses entreprises associées. Les ventes étaient par contre en légère progression. Lifewatch (+1,9%) était en hausse. La société de technique médicale LifeWatch s'est entendue avec l'Office of the Inspector General of the U.S. Department of Health and Human Services (OIG) et le ministère de la justice américains. Aryzta gagnait 0,9%. Le fabricant de produits de boulangerie surgelés a gagné une nouvelle fois un procès au Tribunal fédéral contre Peter Lehner, ancien actionnaire de Hiestand. Tokyo: le Nikkei clôture quasi stable en l'absence d'indicateurs La Bourse de Tokyo a terminé la séance d'hier, quasi stable (+0,07%), à l'issue d'une journée calme en l'absence d'indicateurs économiques marquants. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grignoté 6,77 points à 10 018,24 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau s'est effrité de son côté de 0,08%, lâchant 0,71 point à 851,82 points. L'activité a été assez faible, avec 1,81 milliard d'actions échangées sur le premier marché. La séance s'est déroulée sans émotion particulière, les investisseurs attendant de nouveaux signes tangibles d'une certaine reprise mondiale avant d'acheter encore. Le yen qui a cessé de baisser après plusieurs semaines de faiblesse n'a pas incité non plus à la prise de risque, une devise japonaise trop forte plombant les revenus des groupes nippons actifs à l'étranger. Parmi les rares évolutions marquées du jour ont figuré les valeurs adossées au marché chinois, qui ont fait l'objet de rachats opportunistes après plusieurs séances de baisse liées aux inquiétudes concernant la croissance de l'Empire du milieu. Le fabricant d'engins de chantier Komatsu a ainsi rebondi de 2,05% à 2392 yens et le groupe d'industrie lourde Hitachi de 3,40% à 517 yens. Les banques ont été peu en vue, affectées par la retenue ambiante: Mitsubishi UFJ Financial Group a cédé 0,47% à 424 yens, Mizuho UFJ Financial Group 0,70% à 141 yens et Sumitomo Mitsui UFJ Financial Group 0,67% à 2809 yens. Le groupe de services financiers Nomura a continué de payer la mise en cause rapportée par la presse d'un de ses employés dans une affaire de délit d'initiés. Il a abandonné 2,66% à 366 yens. Tokyo Electric Power (Tepco), gestionnaire de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, a perdu 2,33% à 210 yens. Plusieurs autres compagnies d'électricité faisant désormais sans l'atome ont aussi perdu du terrain, les opérateurs s'inquiétant pour l'augmentation de leur facture pétrolière et gazière: Kansai Electric Power (compagnie de l'ouest du Japon) 3,13% à 1298 yens et Chubu Electric Power (centre du Japon) 1,24% à 1512 yens.